Vers l’aménagement numérique de demain ?

kerroucEric Kerrouche préside la Communauté de Communes Maremne Adour Côté Sud (MACS). Aux frontières des Landes et du Pays Basque, la MACS réunit 23 communes dont Hossegor, Saint-Vincent-de-Tyrosse ou encore Capbreton. A l’occasion des rendez-vous Innovations Tourisme, Eric Kerrouche a accepté de nous expliquer le sens des politiques numériques et touristiques lancées par cette intercommunalité d’environ 60000 habitants toute l’année et de plus de 250000 en période estivale. Réseau d’initiative publique, stratégie services, politiques socio-économiques et touristiques… ou comment une collectivité territoriale pourrait bien se donner les moyens de devenir l’une des terres d’expérimentations numériques qui manquent à notre pays ?

Pour Eric Kerrouche, le numérique est une ressource que la puissance publique doit maîtriser. Cette maîtrise est en effet pour lui le moyen à la fois de « personnaliser » le territoire et de pouvoir durablement déployer des services d’intérêt public créateurs d’interactions augmentées. La MACS a choisi pour cela de travailler non seulement via un volet aménagement numérique, organisé autour d’un Réseau d’Initiative Publique (RIP), mais aussi au travers de projets de services lancés en appui à plusieurs de ses compétences : écoles, zones d’activités et donc tourisme. MACS a ainsi choisi de marier politiques numériques et politiques socio-économiques.

Cette intercommunalité pourrait ainsi apporter la preuve de l’intérêt d’élargir les champs d’un aménagement numérique français qui, en restant trop souvent au milieu du gué et sur les seules rives des infrastructures, ne se donnent pas assez les moyens de justifier ou de rentabiliser les investissements publics à mobiliser. Eric Kerrouche et ses équipes, dont notamment Christophe Carayon, ont eux décider de lancer de manière convergente des politiques à la fois numériques et socio-économiques. Ils pourraient bien ainsi inventer l’une des clés de l’aménagement numérique territorial de demain.

La logique de la MACS est en effet celle du bon sens. On pourrait la résumer dans une double action. En disposant de son propre réseau très haut débit, MACS se donne tout d’abord les moyens de distribuer ses services. En lançant des projets de services numériques d’intérêt public, elle consolide ensuite le modèle économique de cet investissement public, par exemple via des réductions de dépenses publiques dans le domaine de la téléphonie, et au travers de services publics augmentés. Un réseau pour maîtriser ses ressources connectivités, des services pour rendre immédiatement visible ce réseau et pour améliorer la vie de tous au quotidien, nous expliquons depuis déjà longtemps, avec d’autres, à quel point il est désormais urgent de faire sortir les réseaux de terre et de revoir les logiques de l’aménagement numérique. MACS semble bien en train d’opérationnaliser cette solution d’avenir.

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