Hôteliers, manageurs de zones d’activités, de centre de congrès, d’aéroports et même d’enceintes sportives, autant d’organisations qui sont de plus en plus sollicitées pour déployer des solutions de connectivités à la mesure des attentes de leurs usagers. Et d’évidence le mouvement ne fait que commencer. Très vite, il en sera de même dans la quasi totalité des espaces publics. Centre commerciaux, établissements de santé, et jusqu’aux places de nos villes et de nos villages, nos mondes d’aujourd’hui devront se décliner dans les métriques euclidiennes comme dans celles des réseaux. Dés lors, se posent les éternelles questions des modèles économiques. Il s’agira, pour les uns, de justifier des projets publics, pour les autres, de rentabiliser les investissements engagés et, pour tous, d’exploiter au mieux ces ressources numériques. Ce sont d’ailleurs quelques-unes de ces interrogations que l’on peut lire en filigrane de plus en plus de conférences. Quels modèles économiques ? Quels outils de relations augmentées avec les clients ou les usagers ? Quels projets « services », « commerces » ou « politiques » ? La priorité consiste enfin à élargir les économies des réseaux haut et très haut débit.
C’était notamment le cas lors des premiers rendez-vous « innovations et tourisme » du 28 mars dernier et dont nous poursuivons ici l’exploration. Après les interviews de Guy Raffour, de Mathieu Bruc, de Frédéric Soussin et d’Eric Kerrouche, c’était au tour de Mathieu Pollet, cofondateur de la société LoungeUp, de présenter des solutions opérationnelles depuis plusieurs mois. Cette interview était particulièrement intéressante. Elle illustre notamment l’une des tendances parmi les plus structurantes en matière d’investissements numériques consentis par des organisations dont le métier n’est pas de fournir des services Web, comme Orange, Free ou encore SFR. Offres de solutions wifi gratuites dans des hôtels, hot-spots radio autour d’Offices de tourisme ou dans des zones d’activités, ou encore lancement d’applications gratuites, ces investissements numériques trouvent en effet leurs justifications comme leur retour sur Investissements non pas dans la vente de temps de connectivité, comme c’est schématiquement le cas des FAI classiques, mais dans l’exploitation d’applications et de services de proximité. Nombre d’indices et d’observations incitent d’ailleurs à penser que ce modèle pourrait également illustrer l’une des évolutions nécessaires pour consolider les Réseaux d’Initiative Publique (RIP).
La solution LoungeUp, dédiée hôtels-camping-centre de congrès en est l’une des démonstrations parmi les plus exemplaires. Cette plateforme de services interactifs vise à enrichir les interactions entre hôteliers, au sens large, et clients pour plus de satisfaction et de fidélité. Rares échanges verbaux, prospectus, parfois TV, les relations hôtels – clients restent le plus souvent pauvres. Mathieu Pollet pense que l’on « peut faire mieux ». En sachant qu’il a chronométré les temps d’échanges verbaux à moins de 5 mn par séjour, comment ne pas être d’accord avec lui?
L’application LoungeUp permet donc, via mobile, tablette ou PC connectés sur un réseau Wifi, de mieux informer et de mieux proposer ses services. La maîtrise de l’interaction numérique comme l’un des facteurs clé de la qualité de services et de la satisfaction des clients, ne tiendrait-on pas là un des leviers à installer au coeur des politiques numériques d’autres acteurs publics et privés ? J’en suis persuadé. Mieux prendre soin de nos clients ou de nos citoyens, c’est aussi ce que préconise Mathieu Pollet. En ajoutant immédiatement que l’une des priorités consiste désormais selon lui à mieux utiliser les ressources numériques pour créer plus d’économies et plus d’interactions locales. C’est un projet qui ne pouvait pas donc me laisser indifférent.
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