Innovative City Nice révèle la diversité du business « territoires intelligents »

Les 5 et 6 juillet prochains, l’édition 2017 des rendez-vous de l’innovation territoriale « Innovative City » se tiendra à Nice. Cet événement cherche à mettre en valeur les nouveaux modèles pour les villes de demain. Comment réussir la transition numérique des organisations territoriales ?  Pour évaluer la diversité des solutions proposées, nous avons pris le parti de nous fonder sur les métiers des quelques 160 exposants présents.

L’exercice doit bien sûr être compris comme indicatif. Nombre des exposants présents disposent en effet d’une panoplie d’activités qui pourrait les faire figurer dans plusieurs catégories. Nous avons par ailleurs pris le parti de ne traiter ni les organisations publiques présentes, assez nombreuses (environ 10% de l’effectif), ni les associations professionnelles (environ 3%) pour nous concentrer sur les métiers des exposants. Cela construit un échantillon d’environ 140 entreprises.

Le tableau et la figure ci-dessous révèlent ainsi la diversité du business actuel « villes et territoires intelligents ». Ils confirment les sujets les plus « chauds » du moment et montrent également quelques signes faibles intéressants. L’exercice révèle enfin quelques absences étranges.

Le management de l’énergie en position 1

Parmi les domaines qui s’imposent désormais clairement au cœur des dispositifs « villes intelligentes », les solutions orientées « gestion et management de l’énergie » occupent la première place : 15% des exposants de Innovative City travaillent dans ce domaine. Plus d’une vingtaine de sociétés du domaine exposeront leurs produits à Nice. Proche de cette catégorie, on peut également signaler les 4 sociétés spécialisées dans les solutions de recharge des véhicules électriques.

Les données encore et toujours

La collecte, le traitement et la valorisation des data produites par les écosystèmes territoires intelligents s’imposent chaque mois davantage comme des leviers incontournables. Nice le confirme puisque 8% des exposants relèvent de ce métier. Les spécialistes du secteur sont d’ailleurs plus nombreux encore : on en retrouve en effet dans plusieurs autres catégories.

BIM et 3D bien présents

Outre les activités de conseils (4%) et les services aux entreprises (10%), le BIM, avec une dizaine de produits présentés (7% de l’effectif), confirme également son importance croissante. Ce domaine vit d’ailleurs sans doute une période clé. Beaucoup estiment que bien des dispositifs, par exemple de formation, restent à inventer ou à déployer.

Les spécialistes de la gestion des déchets de plus en plus nombreux ?

L’effectif (3%) peut sembler encore relativement faible mais il annonce peut-être une croissance significative. En sera-t-il de même pour les solutions dédiées gestion intelligente de l’eau, 2% des exposants en 2017 ? L’avenir le dira.

Interopérabilité et API finalement assez peu présents

Les offres réunies dans la catégorie « Applications, Api et associés » (9% de l’effectif) regroupent des entreprises qui travaillent l’interopérabilité des objets, des protocoles et des services. C’est à l’évidence une clé pour la réussite des transitions territoriales vers plus d’intelligence. On peut donc être surpris de la relative faiblesse de cet effectif.

Quasi absence des solutions télécom / réseaux et IoT

Si l’on excepte Orange, l’absence de spécialistes des réseaux télécom de nouvelle génération interroge. Comme si la ville pouvait devenir intelligente sans artères de télécommunications maîtrisées par la puissance publique locale. Etrange. Etrange aussi la quasi absence d’exposants IoT. Peut-être un tropisme local…

Au final, les exposants présents à Nice révèlent un paysage professionnel de la ville intelligente fortement marqué les approches techniques et notamment par les spécialistes du management des utilités et du BIM. Innovative City confirme aussi l’inexorable montée en puissance des professionnels de la data et des services. Il s’agira de confronter ce premier portrait à la réalité des débats et des discussions in situ. J’y serai le 5 juillet notamment pour cette raison. Affaire à suivre donc.