La Fédération des Industriels des Réseaux d’Initiative Publique (FIRIP) réunit 30 entreprises qui regroupent environ 10000 collaborateurs. Elle a été créé en Décembre 2012. Dans une période où le monde de l’aménagement numérique français retient son souffle dans l’attente des propositions de la mission Delta fibre et des décisions gouvernementales, les industriels réunis dans cette fédération entendent ainsi défendre leurs activités. Son délégué général, Jean-Christophe NGUYEN, présente les premières actions de la FIRIP pour y parvenir. Parmi celles-ci, on retiendra notamment le lancement d’un observatoire de l’activité industrielle liée aux Réseaux d’Initiative Publique (RIP).
Un mois après sa création, la Fédération des Industriels des Réseaux d’Initiative publique s’organise. JC Nguyen, bien connu dans le monde de l’aménagement numérique, officie désormais en tant que délégué général d’une fédération présidée par Etienne Dugas. Nous avions d’ailleurs eu l’occasion d’interviewer ce dernier voici quelques semaines. Jean-Christophe a lui aussi accepté de nous présenter les chantiers prioritaires de la FIRIP. Observatoire de l’activité industrielle liée aux RIP, commissions, participations à différents groupes de travail, les industriels adhérents souhaitent ainsi faire entendre leurs voix dans l’ensemble des instances qui préparent les futurs déploiements des réseaux de nouvelle génération, en particulier ceux en fibre optique.
Pour JC Nguyen « tout le monde est aujourd’hui en attente des décisions gouvernementales » ; or il précise que sans visibilité dans la durée, il est difficile d’investir. Comment ne pas être d’accord avec lui ? On ne peut donc que souhaiter que les dispositions issues de la mission Delta fibre ou du séminaire gouvernemental annoncé en février prennent enfin la mesure des enjeux. La construction de la France à très haut débit doit en effet passer à une vitesse supérieure, sous peine de quoi l’un des boosters de la relance et la création d’emplois pourrait bien rester à l’arrêt.
Et il y a urgence. Dans trois mois, on passera en effet le cap de la première année du mandat du nouveau Président de la République ; peu de temps après vont s’annoncer les élections municipales, départementales et régionales. La France entrera ainsi à nouveau en campagnes électorales. Alors que les décisions publiques, notamment celles des Collectivités Territoriales, s’affirment comme le sésame des investissements garants de l’indispensable égalité numérique, rattrapera-t-on les retards accumulés dans cette quasi année sans décision structurante et ceux inhérents à ces prochaines périodes électorales ? L’avenir le dira mais la création de la FIRIP démontre toutefois la volonté des industriels de tenir leurs rôles. C’est l’une des conditions nécessaires au succès ; nécessaire mais loin d’être suffisante.
Pour mémoire, voici aussi le reportage fait par la FIRIP lors de son AG constitutive.
Transitions numériques et socio-écologiques 
Il me semble que la FIRIP devrait avoir dans sa stratégie une alliance objective avec les acteurs locaux demandeurs (1) des ressources de l’économie de la connaissance, (2) de la mise en réseau local des acteurs locaux.
De nombreuses techniques existent pour ce faire ; certaines ont été mises en forme par du matériel qui n’ont pas réussi à s’imposer parce qu’elles permettaient de battre en brèche les monopoles avec péage sur les flux data et voix.
L’idée est que les industriels des télécoms et de l’électronique soit en capacité de proposer aux communautés géographiques de base un équipement clés en main qui leur permettent de répondre à ces demandes de manière pertinente à un coût acceptable.