Très haut débit rural et Montée en Débit : la fausse bonne idée selon Joël Mau.

joel mau
Joël Mau

Les projets de Montée en Débit sur les sous-répartiteurs sont désormais nombreux, notamment au sein de Réseaux d’Initiative Publique.  Nombre de signes incitent même à penser qu’ils pourrait se multiplier en France dans les prochaines années. Mais sont-ce vraiment des solutions en phase avec l’évolution des besoins en débit ? Pour Joël Mau*, la réponse est désormais négative. Pour lui, le choix de la MeD sur cuivre au niveau des SR serait le symbole d’une France résignée à un scénario de déploiement extrêmement lent de la fibre.

C’est ce qu’il conclut lorsque nous lui avons demandé si, pour lui, les solutions Montée en Débit (Med) représentait ou pas une première étape utile pour enfin déployer des réseaux très haut débit en zones rurales et en zones peu denses ?

Vous soulevez là un point intéressant. J’ai d’ailleurs eu l’opportunité d’appréhender ce sujet via trois prismes singulièrement différents. Au sein d’Orange tout d’abord, dans un rôle d’initiateur du projet de Montée en Début sur cuivre en 2008-2009, à l’ARCEP ensuite avec une Autorité attentive en 2010 à ce que la MeD ne retarde pas la fibre, dans l’Institut Mines-Télécom enfin en modélisant divers scénarios liant déploiements FTTH et MeD sur cuivre. Avec ce recul de plus de 6 ans, ce qui représente un facteur 10 en trafic, besoins et attentes, je suis désormais nettement réservé quant à l’intérêt des solutions MeD.

D’un point de vue technique, la MeD reste bien entendu une solution séduisante. Elle raccourcit, d’un coup d’un seul, un ensemble de lignes cuivre et leurs apporte donc une réelle augmentation en termes de débit. Dans ses déclinaisons actuelles limitées, au sous-répartiteur (SR), elle ne solutionne toutefois pas nombre de questions cruciales.

La MeD ne résout tout d’abord pas les disparités entre lignes intrinsèques à la technologie cuivre même si nous pouvons en réduire l’amplitude en traitant les SR les plus éloignés. En 2008-2009, pour réduire la fracture numérique, nous envisagions ainsi d’apporter rapidement 10Mbit/s presque partout en menant de front la couverture fibre d’un tiers de la population et un plan de MeD sur cuivre industrialisée sur environ 3000 NRA-MeD par an pendant 5 à 8 années. Ce volet MeD se serait alors concentré sur les Sous-Répartiteurs (SR) les plus éloignés, en zones moins denses donc.

Les solutions Med sur SR ne permettent ensuite pas d’assurer durablement pour tous l’accès à des débits suffisants. Les besoins actuels supposent en effet que l’on sache déployer des accès à 100Mbit/s symétrique (augmentation des besoins d’un facteur X10 tous les 6 ans, tendance vérifiée en moyenne depuis 30 ans). C’est impossible avec les projets MeD au niveau des SR. Ces solutions, pertinentes en 2008-2009, s’avèrent donc désormais désynchronisées avec le marché.

Ainsi aux questions  « plus de 6 ans après, ce plan de déploiement MeD serait-il encore pertinent? Faut-il encore lancer de la MeD au niveau des sous-répartiteurs (SR) ? » la réponse est pour moi désormais négative ! En 2015, pour rester à la rigueur pertinente, la MeD sur cuivre se devrait d’amener massivement la fibre jusqu’aux points de branchement du cuivre (les Points de Concentration du réseau Cuivre – ce sont à l’extérieur ces petites boites beige sur les façades, les poteaux à proximité des habitations…) et en terminant par exemple avec du FTTdP (Fibre-to-the-Distribution-Point). Mais on ne parle plus alors de MeD sur les SR  mais de Fibre jusqu’aux derniers mètres avec terminaison cuivre ou coaxiale.

In fine, j’ai peur que le choix de jouer la carte de la MeD sur cuivre au niveau des SR, celle actuellement proposée, soit le symbole d’une France résignée à son déclin avec un scénario de déploiement extrêmement lent de la fibre, peu ou pas rentable. A l’orée des années 2020, ce scénario se traduirait notamment par un accroissement dramatique des fractures territoriales et sociales. Au moins 20% des personnes devraient vivre et travailler  avec des débits sans aucune commune mesure à ceux des zones traitées en Fibre. Donc, contrairement à ce qu’aurait été ma réponse en 2008-2009, en 2015 je considère la MeD sur cuivre au niveau des SR comme un pis-aller à n’utiliser que si nous restons dans un scénario frileux et attentiste.

Douze ans après, il faut d’ailleurs noter le parallèle frappant avec le dossier DSL. Les mêmes phrases étaient en effet entendues en 2003-2004 : «  les ruraux, les bouseux n’ont pas besoin de tels débits ; seuls 300 NRA par an sont rentables (sur 12500 NRA à l’époque); nous sommes au fond du trou à France-Télécom, nous n’avons pas les moyens financiers de couvrir à perte ces petits NRA ;…». Or, dès 2004 pour sortir « par le haut », nous présentions diverses innovations, techniques comme financières, qui ont permis à la fois de multiplier le volume de traitement annuel des NRA par dix (plus de 3000 NRA par an), d’adopter une approche péréquée et d’obtenir un plan d’affaire global rentable en moins de 3 ans. Début 2007, tous les NRA en France étaient ouverts au DSL. L’attentisme actuel, tout comme celui sur le DSL il y a douze ans, demeure ainsi basé sur des idées reçues, des fractures « intellectuelles » à côté des fractures territoriales finalement acceptées comme autant de fausses fatalités.

Joël Mau propose également quelques éclairages plus précis pour aller plus loin.

1/ L’évolution des besoins s’applique partout. Il y a autant de besoins, voire plus, dans les zones les moins denses, voir notamment cet exemple historique sur les trajectoires DSL. Par exemple l’Internet des Objets, les capteurs météo, de position, de niveaux des polluants, les puces pour suivre les paramètres biologiques des animaux sont déjà utilisées ou le seront tout autant dans le monde rural que dans les villes « intelligentes ». Or vu l’évolution exponentielle des trafics, avérée depuis trente ans, les besoins de débit sur tous les territoires seront du niveau du Gbit/s symétrique dés 2020, du 4 à 10Gbit/s en 2025.

2/ Question de coût et de bilan financier : si pour suivre les besoins en services, la fibre n’est déployée que dans un deuxième temps, par exemple 5 ans après le déploiement du site MeD, économiquement l’opération en deux temps ne s’avère jamais pertinente même en supposant une forte réutilisation des investissements réalisés pour la MeD. Elle s’avère notamment moins pertinente que de poser directement la fibre optique en FTTH. Il est à noter que l’objection de la non faisabilité technique ou financière du FTTH en 10 ans partout et pour tous, de devoir ainsi passer par des solutions intermédiaires, s’avère là aussi une idée reçue qui ne résiste pas à une rapide analyse objective et historique (Voir les nombreuses présentations) .

En outre ce résultat déjà négatif est obtenu sans considérer que la réutilisation du site MeD comme PM serait en pratique rarement faisable. En effet la très grande majorité des sous répartiteurs en zones moins denses font moins de 300 lignes. Ils sont donc d’une taille inférieure à la taille minimale d’un PM (Point de Mutualisation et de flexibilité du FTTH). Même si pour des raisons géographiques « exceptionnelles » cela était malgré tout autorisé, cela provoquerait néanmoins une régression dans le niveau de mutualisation du réseau fibre et obligerait à redimensionner la collecte entre NRO et site MeD pour le PM en fibre optique, donc là aussi avec un investissement insuffisamment pérenne. En effet, il faut se rappeler que les coûts relatifs aux câbles sont très majoritairement des coûts de main d’œuvre (environ 75%). Ainsi poser deux câbles de X fibres coute presque deux fois plus cher que de poser un seul câble de 2X fibres. Cinq ans après la MeD, faute d’obligation contractuelle, il pourrait même s’avérer qu’un câble privé fortement dimensionné soit posé court-circuitant ainsi l’usage du câble optique initial financé sur fonds publics et réduisant à néant toute perspective de réutilisation et de revenus pour la collectivité publique.

En outre, côté armoire MeD les équipements passifs et actifs seront quasi non réutilisables (pour des raisons de type d’armoire, de profondeur, de disposition, de coexistence des deux technologies cuivre et fibre pendant une longue période obligeant à avoir les deux sites MeD et PM en parallèle, de pertinence en coûts de gestion d’avoir des équipements optiques actifs aussi bas dans le réseau,…). Ainsi en pratique au mieux une nouvelle armoire PM sera installée à coté du site MeD, réduisant à presque 0 la réalité de la réutilisation de la partie site.

3/ Encore plus préoccupant : Si comme je l’espère des décisions neutres à bénéfiques pour les finances publiques et pour l’ensemble des acteurs y compris pour Orange, sont prises pour inciter à la migration vers la fibre, ces zones déjà défavorisées initialement, vont se trouver encore plus pénalisées et handicapées :

  • L’écart en débits et en usages se sera encore aggravé
  • La collectivité n’aura pas les moyens ni le droit de refinancer la fibre dans un délai aussi court après avoir financé à fonds presque perdus à 100% un acteur du cuivre.
  • Ces zones de MeD sont aussi celles où les besoins pour plus de débits auraient favorisé une meilleure pénétration initiale sur la fibre.
  • Surtout ces zones MeD vont aussi être celles où le tarif péréqué du cuivre ayant augmenté par effet de diminution du parc utilisé suite aux migrations nationales vers la fibre vont donc voir leurs tarifs de détail sur cuivre évoluer à la hausse, accroissant encore plus la fracture.

* Joël Mau est depuis 2011 directeur de mission à l’Institut Mines-Télécom où il anime des travaux transverses et transdisciplinaires sur les réseaux en fibre optique avec de multiples acteurs privés et publics, Français et internationaux. Il est aussi depuis avril 2014 membre du Board des directeurs du FTTH Council Europe. Il a été précédemment directeur du haut débit, très haut débit et des relations avec les collectivités territoriales à l’ARCEP, le régulateur français des télécommunications ainsi qu’entre autres fonctions directeur du développement du réseau fixe et de l’ingénierie des réseaux support (cuivre, fibre, sans-fil terrestre et satellite) chez France Télécom-Orange.

51 commentaires sur “Très haut débit rural et Montée en Débit : la fausse bonne idée selon Joël Mau.

Ajouter un commentaire

  1. C’est un bon plan ça ! Donc il faut se préparer pour dans 5 ans si je comprends bien !
    Cinq ans après la MeD, faute d’obligation contractuelle, il pourrait même s’avérer qu’un câble privé fortement dimensionné soit posé court-circuitant ainsi l’usage du câble optique initial financé sur fonds publics et réduisant à néant toute perspective de réutilisation et de revenus pour la collectivité publique.

  2. Joël, mes commentaires sur le début de l’article
    Intérêt de passer par une étape MeD pour atteindre le FTTH
    – si réutilisation des investissements MeD Cu pour FTTH.. donc si les tronçons NRA-SR sont conservés dans l’architecture FTTH
    – vu les distances en jeux cela veut dire que les NRA deviennent des NRO-PM et que PM-SR se fait en prévoyant autant de fibre que de raccordement aval + réserve
    – L’étape de MeD devient donc une étape dans le déploiement de la fibre sur les plaques non réalisées à court terme.
    – L’infrastructure constituée est bâtie pour valoriser les infrastructures FT existantes, on renforce donc le monopole d’infra existant, ce qui pose des questions
    de financement et de régulation

    L’option FTTpb est elle viable ?
    – un tel déploiement supporte tous les couts de déploiement de desserte, mais pas les coûts de raccordement, ni les pb de pénétration (par construction 100%)
    – retarde le FTTH car on crée une situation de débit ~100Mbps à détrôner avec des offres 500Mbps-1Gbps, plus dur que détrôner du 25Mbps avec du 200Mbps
    – on crée un système avec moins de capex, mais des opex biens plus élevés
    rappel fttdp c’est 70% des couts du FTTH en capex, une fois les opex pris en compte ….

  3. Un autre effet pervers de la MED, c’est que bien souvent les NRA-MeD sont installé avant tout près des sous-répartiteur *ou bien* près des anciens GMUX.

    Résultat: On trouve des NRA-MED en plein milieu de la campagne, même fibré en aérien sur des poteaux qui tienne par la fibre plutôt que l’inverse, qui ne satisfont néanmoins pas la population du village, situé, lui, 4km plus loin…. Du coup tout la majorité des gens se retrouvent à 5Mbps… non éligibles à certains services…. Dommage pour un équipement neuf censé faire le lien avec une fibre qui ne sera pas là avant 2030.
    La solution était pourtant simple: déroger au sacro-saint « 1 SR=1 NRA » , et tirer la fibre (aérienne…) quelques km de plus jusqu’au centre-bourg, pour y poser une armoire ou un petit shelter.

    C’est l’inconvénient de « industrialisation » tellement chère aux grands groupes: Ce qui s’applique en zone urbaine ne s’applique pas partout, et surtout pas en zone rurale (qui, par ailleurs , permet des solutions de génie civil léger plus adapté mais non inscrit dans les « golden rules ».

  4. 100% en phase avec ces NRA MED sur SR mal placés ! A trop vouloir copier le schéma cuivre, on en arrive à des positions dogmatiques stériles. A quand une ingénierie réseau pensée « depuis l’abonné(e) » et non depuis le vieux réseau cuivre ?

  5. En commentaire de @dwarf_power Oui si on veut réutiliser il faudrait que le NRA de FT devienne NRO (donc pas de liberté coté NRO pour le plan fibre de la collectivité), que le tronçon NRA-SR soit dimensionné selon le nombre de lignes aval à la SR (idéalement en point à point ). Ce câble optique NRA-SR rapporte très peu de revenus à la collectivité pendant l’étape MeD et le site comme déjà dit est très peu réutilisable et donc est en pure perte.
    Comme tu le dis aussi, avec les modalités actuelles (et qui ne sont pas celles prévues en 2008 !) la MeD au SR entérine et renforce un monopole existant et n’est pas sans poser en effet des questions financières, règlementaires mais aussi concurrentielles et de futures fractures territoriales.
    Sur le FTTdP je n’ai pas encore eu le temps de modéliser les effets Capex, Opex, passage du FTTdP au FTTH ultérieur. Mais c’est un axe a creuser en 2015 si l’Institut a des partenaires qui le demande.
    Sinon le FTTdP a une ÉNORME différence avec la MeD au SR, c’est que cela revient à migrer du cuivre vers la fibre en ayant déjà déployé toute le réseau d’accès dit horizontal entre les NRO et les PBO (par exemple de 4 ou 8 lignes). Le réseau fibre n’a pas ici à être basé d’office sur l’architecture cuivre et les NRA de FT, même si cela peut être très pertinent économiquement par réutilisation du GC souterrain ou aérien. La collectivité reprend donc sa liberté. En outre ce réseau fibre remplace toute la boucle locale cuivre, la partie transport et distribution réellement facturée dans les 9€/mois => ces 9€ disparaissent dans le cas FTTdP alors qu’ils sont toujours là dans le cas NRA-MeD au SR.
    Donc même si pour des raisons concurrentielle, d’accompagnement des opérateurs existants, cette boucle locale fibre ne devrait être facturée qu’à 9€, 100% des clients seraient dessus très rapidement ce qui modifie de tout au tout le plan d’affaire de la collectivité.
    Mais pas d’emballement, cette approche reste à modéliser, analysée, elle pose beaucoup de questions dont règlementaires , de transition entre existant DSL et portage sur fibre. Des questions aussi techniques sur la portée de la télé-alimentation (depuis chez le client ), des vrais débits atteignables en rural compte tenu des longueurs des raccordements, des choix donc de mise en en œuvre en mettant les PBO peut-être plus en aval que les PC du cuivre.
    Mais en première intuition si les coûts OPEX d’exploitation et CAPEX de l’équipement FTTdP installé restent limités (~ à 100€ sur 5 ans) via une installation industrielle avec installation en même temps que le PBO, si les accès existants DSL fonctionnent sans intervention chez le client (comptabilise ADSL2+ et transparent aux spécificités éventuelles des FAI sur leurs boxes ) , cela devrait pouvoir autant modifier les plans d’affaires que l’innovation apportée en 2004 de raccorder les DSLAM en 8Mbit/s sur Cuivre , qui a rendu les plans d’affaires rentables en moins de 3 ans et a permis de multiplier par 10 la vitesse d’ouverture des NRA au DSL (passage de 300 à 3000 NRA par ans).
    Mais cela fait beaucoup de SI à étudier.
    Ensuite il serait même loisible aux opérateurs de monter en gamme de proposer du G-Fast, voire de fibrer la partie raccordement (contre paiement). La migration vers le FTTH devient donc plus sujet à un plan massif mais à un accompagnement sans heurt de la montée en gamme des services et des besoins.
    Joël MAU.

  6. Bref, pour résumer avec les mots d’un mien camarade qui a le sens de la formule, tout cela témoigne finalement de « cette façon fascinante qu’ont les élites technocratiques de déraper sur la surface glissante de leur très grande intelligence pour atterrir dans une fosse à purin que le dernier des crétins aurait réussi à éviter les yeux fermés… ».

  7. En réponse à Jean Pierre Jambes sur NRA-MeD mal placé au SR et sur trop copier le réseau FT-ORANGE plusieurs commentaires :
    1/ Une collectivité devrait avant tout définir sa stratégie, notamment sur l’architecture, son souhait d’indépendance/Orange sur les NRO (et la collecte), sur son niveau de mutualisation recherché, sur le niveau de concurrence souhaité ( ce qui passe peut passer par de gros NRO, ou par des offres activées avec livraison en local/départemental/régional par ex.).
    2/ Elle devrait prévoir a minima 10 à 20% des fibres posées pour ses besoins propres
    3/ Utiliser au mieux les ressources déjà existantes : câbles de collecte d’un RIP V1, locaux publics existants, ressources GC mobilisables. Sur le GC je suis pragmatique et si seul celui de FT est disponible il vaut mieux l’utiliser MAIS pour cela il faudrait obtenir ce que j’avais déjà envisagé pour la genèse de l’offre NRA-MeD : une offre de très longue durée, capexisable sous forme d’IRU par exemple sur 20 voire 40 ans avec des Opex sur les coûts réels d’entretien. A défaut dans mes modèles si une collectivité à accès à des emprunts de longue maturité, ce qui est le cas, il est toujours plus intéressant de reconstruire du GC souterrain en parallèle de celui de FT, ce qui est une aberration à l’age de la mutualisation.
    Idem coté aérien la réutilisation des appuis existants FT ou ERDF est plus que souhaitable.
    NB même si des artères aériennes seraient à renforcer il est aisé de penser que ce sont principalement les câbles cuivre et télécoms qui font que ces artères sont déjà en surcharge vis à vis de l’évolution de la règlementation et non l’ajout de cables bien plus légers avec moins de prise au vent et qui en outre peuvent être munis de fusibles (pour les faire tomber en premier) => Totu cela pour en arriver à la conclusion que les coûts de mise à niveau seraient très très majoritairement à faire porter sur les coûts d’entretien des réseaux existants cuivre.
    4/ Sur la bonne place des armoires MeD, il est à savoir que les premiers NRA-HD du plan ZAE (Zones d’Activités Économiques) pouvaient avantageusement se trouver en amont de plusieurs SR sur un nœud du réseau de transport, et cet emplacement aurait beaucoup mieux convenu comme futur PM. Mais cela va à l’encontre d’apporter toujours plus de débit sur le cuivre, et comme expliquer dans le papier la place actuelle du SR est déjà trop éloignée des clients, dont en ruralité, pour apporter suffisamment de débits pour les 6 ans à venir, et est trop bas dans le réseau pour un PM du FTTH. Idéalement il faut convenir que ce n’est qu’un point de flexibilité de la fibre, avec des boitiers BPEO en chambre ou dans une case de l’armoire MeD.
    L’amont du NRA-MeD dont les cables optiques, et la terminaison dans un NRO devrait idéalement être ceux déjà planifiés dans le schéma FTTH de la collectivité. Mais il me semble que les modalités du NRA-MeD doivent obliger à passer par le NRA d’origine.
    5/ Dans tous les cas commencer par des NRA-MeD sans avoir déjà défini l’architecture cible et les migrations ultérieures rend la collectivité très dépendante.
    6/ Pour réduire cette dépendance, comme j’ai pu le proposer précédemment il aurait fallu des contrats MeD qui modifieraient fortement les conditions dont financières au bout de 5ans dés que la collectivité déploie son réseau FTTH. Par ex retour à la réalité des coûts de la MeD pour tous les opérateurs présents avec amortissement sur 3 ans dès l’ouverture du réseau FTTH si ouvert et neutre. => pour que la MeD ne retarde pas le FTTH public et ne plombe pas son plan d’affaire.
    Cela s’apparente au « SCÉNARIO C : CORRIGER LA CONCURRENCE DÉLOYALE DE LA PÉRÉQUATION DU CUIVRE » de ma contribution sur la migration du cuivre vers la fibre.

  8. La formule (open source) a donc l’air de plaire à Jean-Pierre et à Joël ! Je cours prévenir l’auteur de ce succès d’estime en espérant le voir rejoindre la discussion 🙂

  9. Donc une fois encore il faudrait caler une ingénierie réseau versus capacités fibre optique déployées en se donnant les moyens à terme de disposer dans les NRA (Med ou pas) à minima d’un câble optique par futur foyer raccordable. Suis je dans le vrai ? Peut on optimiser les capex Fttx autrement ? Qu’en pensez-vous ?

  10. J’ai étudié plusieurs choix d’ingénieries et dimensionnements mais pour faire simple, deux grandes familles.
    1/ Approche neutre, collectivité territoriale, accès passif de base => prévoir du point à point jusque haut dans le réseau pour favoriser la mutualisation et l’accès. + réserves pour le futur dont usages hors des locaux.
    2/ Approche minimisant Capex et Opex, réduisant ou annulant les besoins d’intervention lors d’un churn d’un client Grand Public => mix de PON pour GP et Pt à pt pour besoins E et de raccordements d’éléments de réseau du NRO au SRO, le SRO étant juste un élément de flexibilité pouvant s’assurer en chambre (donc pas d’armoire, pas de nuisance visuelle ou pour le passage) dont pour héberger les coupleurs. Remontée vers des NRO qui peuvent être plus en amont que les NRA actuels. Le PBO deviendrait un point de felxibilité pour le raccordement intial sur l’arbre PON ou les fibres en PtàPt déjà raccordées au niveau du SRO.
    => pas d’intervention ou exceptionnelle au SRO.
    PAR CONTRE cela aurait impliqué des offres activés neutres et ouvertes avec plusieurs fournisseurs bien séparés sur une seule fibre physique sur un arbre PON. L’accès passif étant réservé aux fibres en Pt à Pt pour les autres marchés.
    DONC AUTANT DIRE que trop tard et pas possible avec la régulation imposant un accès passif au PM (donc PM plus bas que dans ce schéma ou PtàPt à plus de 100% entre NRO et SRO) avec des risques de saturation des GC dont en aérien, et de pas pouvoir outrepasser des NRA existant (pb GC sur axe collecte actuel)
    Toutefois si l’ARCEP se penchait enfin sur les offres activées et les rendant obligatoires et ouvertes comme indiqué ci dessus, nous pourrions migrer d’un fournisseur à l’autre ou avoir plusieurs fournisseurs en même temps (livraison par ex sur plusieurs VLAN) sans devoir intervenir au PM, à condition que ces fournisseurs soient sur l’offre activée d’un opérateur neutre en open-access.
    => fort dynamisme concurrentiel, et coûts opex fortement réduits, même avec l’architecture NRO-PM actuelle prévue pour du brassage au PM
    C’est pour cela qu’en 2010 j’ai fait une contribution pour rendre les PM plus denses, exploitables plus facilement, réduisant les forts risques actuels d’écrasement à tord, utilisant plus l’espace en chambre, pouvant abriter dans une armoire de faible profondeur (comme un SR) vers 1000 lignes => réduction de l’impact visuel avec 3 fois moins d’armoires, plus de mutualisation, moins de Capex et moins d’Opex voire fortement minimisés quand passage aux offres de gros activées.
    Il est  » regrettable » que depuis 2010 le comité d’expert est assez peu progresser sur ce point.

  11. Bon, là il va falloir enfin trancher les amis. Puisque la séquence de ces 7 dernières années est complètement ratée, sabotée, on va pas repartir à bricoler pour les 7 prochaines années des hypothèses en plein déni de réalité politique.

    Il n’y a pas et il n’y aura pas de rapport de force permettant au nouveau président de l’ARCEP d’infléchir, de corriger la situation actuelle (point 2 de la dernière contribution de Joël). D’ailleurs, rien dans ses auditions préalables ne permet de l’imaginer.

    Quand au point 1 de Joël, la vassalisation des élus qui a connu son total aboutissement lors du dernier salon des maires où l’écharpe tricolore a été ostensiblement et systématiquement remplacée par l’écharpe Orange ne permet pas un seul instant d’imaginer les collectivités territoriales porteuses voire même initiatrices d’une « approche neutre, accès passif de base, point à point jusque haut dans le réseau pour favoriser la mutualisation et l’accès. + réserves pour le futur dont usages hors des locaux.»

    Le panorama technique étant ici bien brossé, n’est-il pas temps de se livrer à une analyse politique sérieuse avec pour objectif d’établir un nouveau rapport de force réellement disruptif (quoiqu’il en coûte) ? Cette nouvelle donne, il va bien falloir la rechercher ailleurs que dans la fosse à purin.

  12. Quelles sont les alternatives crédibles pour le Thd en zone rurale et/ou peu denses ? Prenons en effet le temps d’une revue de solutions. Quelques premières idées pour lancer le débat; idées d’ailleurs non antagonistes.
    1. la solution d’autoconstruction, sous une forme juridique et un modèle économiques à creuser, par les futurs abonnés d’une partie de la boucle locale dédiée village ou quartier par exemple. Idéalement avec un partenariat public local / personnes privées locales sur un mode proche d’une solution qui sera présentée dans un article à venir.
    2. une impulsion publique nationale, par exemple via les propositions déclinées par Joël Mau sur tarifications cuivre.
    3. un schéma d’ingénierie des RIP libéré des contraintes stériles signalées par Joel ou par Marc Duchesne dans l’article précédent.
    4 et ?

  13. Sur ton point 1, Jean-Pierre, il serait peut-être bon de parler d’abord d’auto-promotion (maîtrise d’ouvrage) par les ayants-droits eux-mêmes avant de parler d’auto-construction (maîtrise d’œuvre) (façon B4RN) qui me semble être un mode de réalisation spécifique de l’hypothèse auto-promotion.

  14. Bonne remarque ! Toutefois pour tenir des frais de construction acceptables, ne va-t-il pas aussi trouver une solution de réduire les couts des prises en zone rurale où une maîtrise d’oeuvre « classique » va largement dépasser les 5000 euros par prise ? Je suis sur ce pb pour un petit GFU rural béarnais et j’ai beau chercher des ruses, je ne trouve pas comment faire exploser ce mur financier.

  15. Avec une maîtrise d’œuvre « classique » effectivement c’est pas possible, mais avec une maîtrise d’œuvre fondée sur des ressources locales bien utilisées, c’est à dire mises en cohérence, ça divise sacrément la hauteur du mur. Disons par 10 (pari personnel).

  16. Zablo, JP:

    De mon point de vue (et uniquement du mien), l’auto-construction a du sens, et plus particulièrement dans les zones rurales où c’est techniquement faisable avec le matériel , notamment agricole, déjà existant. En zone « semi-urbaine » (j’entends par là des petites villes, où des endroits déjà moins « perdus ») ça me parait plus compliqué, bien que pas impossible, simplement à cause de la difficulté technique.

    A ce propos, nos premiers essais de FTTH ont montrés qu’il y a un besoin très important de bonnes pratiques en ce domaine, non maitrisés par des bénévoles trop motivés mais pas toujours au point (j’ai eu par exemple à raccorder une fibre sans loves à l’arrivé/départ, et qui avait été endommagée par le tirage, et s’est révélée inutilisable au grand dam des gens sur place).

    En tant que propriétaire néo-rural, je compte m’équiper & essayer certaines choses atypique (ex: Je vais poser un câble dans un fossé en bordure de route & attendre de voir comment ce dernier se comporte lors du débrouillage), ou bien faire une micro-tranché en bord de route et voir si ça se fait bouloter par les rongeurs).

    Je sais c’est très basique et ça semble réinventer la roue, mais c’est une expérience que l’on a perdue et qu’il nous faut retrouver, sans cela à mon avis on parle dans le vide.

    Un cran plus haut, il faut déterminer autre chose: Est-ce qu’on décide de se plier aux règles du « domaine public » ou pas: Par exemple l’occupation des sols, des fourreaux, …
    Pour avoir discuté avec plusieurs maires, l’un des problèmes majeurs est qu’ils savent rarement ce qu’ils ont le droit de faire ou pas (tel fourreau , payé via un circuit financier complexe passant par la ComCom + CG + …. , il appartient à qui ? Tel poteau ? Tel chateau d’eau ? )
    La complexité juridique est telle que pour chaque implantation, c’est la galère et il ne faut pas sous-estimer ce temps de travail, qui peux très bien se terminer par « Ah bah tien, la comcom a sous-traité au CG qui a signé une rétrocession de fourreaux à FT , dont t’a payé mais c’est pas à toi ». Qui va aller 10 ans au TA pour contester ?

    Enfin, et dans un cran encore plus haut, il faut trouver *dans chaque zone géographique* suffisamment de monde intéressé pour accepter de financier une structure locale (quelque soit la forme juridique, il y a là aussi matière à débats et à analyse des expériences passées) pour un accès internet certes à terme plus rapide mais sur lequel les FAI nationaux (et connus) ne viendront jamais , il ne faut pas se leurrer (A mon avis c’est pas forcément un problème, vu qu’on se dirige vers des services OTT, mais pour le moment le confort de la box-qui-fait-tout reste plébiscité)
    Rien que ça…. c’est loin d’être simple.

    Alors je sais que j’ai un fort biais en direction de la technique (Il faut dire que j’ai du mal à saisir les concepts manipulés – par exemple, « auto-promotion », ça représente quoi, concrètement ? des réunions ?
    Mais pour moi, vu les sommes d’argent , il est impossible de se dire « faisons une structure et puis demandons à Ineo de venir poser les fibre »: si on laisse la technique de coté , on va dépenser beaucoup d’énergie pour à la fin ne rien avoir car les couts de déploiement sont faramineux pour une structure communale, même pour poser 300m de fibres dans un fourreau (il n’y a pas les effets d’échelle)

    Ou alors il faut faire une péréquation , se regrouper…. et au final on refait un RIP, avec tout ce que ça comporte de lourdeur administrative & de contraintes règlementaires.
    (Je vous rappelle la réponse de l’ARCEP en 2011 à K-net qui lui demandait pour déployer en propre sa fibre FTTH dans un cadre règlementaire: https://lafibre.info/k-net-fibre/k-net-fibre-cooperative/msg41193/#msg41193 => Règlementairement impossible. Et K-net c’est pas une petite structure comparé à une commune rurale.
    Ou alors il faut faire du FTTO, ce qui est la voie vers laquelle je me dirige (le service serait pris « pour une personne morale », cette dernière redistribue ensuite. Le problème c’est que les prix de collecte n’étant pas régulés dans ce contexte, il est pratiquement impossible ne serait-ce que d’avoir un devis. (Sans devis, difficile de défendre un projet auprès des gens intéressés).

  17. Ce mur financier pour l’habitat isolé est surtout du à l’approche retenue. Nous avions à France Télécom exactement le même problème en 2003-2004 pour l’ouverture au DSL des NRA.
    Une première réponse présentée en avril 2012 à un Jeudi de la Fibre serait d’assurée une péréquation géographique et temporelle avec une planification par ex. 7 ans qui couvrirait tout à 99% voire 100% avec un seul tarif de coinvestissement (donc péréquation géographique) avec une forte décote pour achat précoce voire en avance de construction pour achat de droits sur toute la plaque même pour les lignes encore à construire (péréquation temporelle). Avec le levier classique des taux d’intérêt nous arrivons ainsi a faire évoluer le prix du coinvestissement dans le temps et à introduire une prime proche du VEFA (Vente en Etat Futur d’Achevement).
    Donc c’est tout à fait faisable mais comme souligné par Zablo cela fait 9 ans maintenant (annonces D. Lombard de janvier 2006) qu’on s’enfonce en sifflant d’auto-satisfaction dans la fosse à p..in
    Bien sur l’innovation technique et la baisse des coûts contribuerait à améliorer toute cette dynamique.
    Mais comme en 2004 pour France Télécom j’ai peur qu’en France il faille vraiment avoir atteint le fond de la fosse pour se poser les bonnes questions et acter un plan en rupture.

    Pour répondre à Jean Pierre, c’est par deux leviers que j’essaie de faire bouger les choses :
    1/ Le levier de l’orgueil Français et Européen , qui peut nous faire sursauter comme avait été fort pertinent le scketch de Fernand Reynaud dans les années 60 du « 22 à Asnières » en réponse à un ministre des Telecoms qui disait « le Téléphone est un luxe dont les Français peuvent se passer » à un moment où la France était moins couverte en lignes téléphoniques que la Roumanie par exemple.
    2/ Les aspects financiers de la dette publique. J’espère là aussi faire comprendre au niveau Européen que subventionner autant le réseau THD sans acter une politique efficiente au départ c’est revenir à mettre de l’essence publique dans un véhicule THD au réservoir percé… => on ne va pas aller loin!
    C’est pour cela que j’ai passé beaucoup de temps à réaliser deux contributions très détaillées et motivées sur la tarification de la fibre optique et sur les incitations à la migration du cuivre vers la Fibre.
    En injectant un ou deux scénarios d’incitation à la migration dans mon modèle, avec la péréquation expliquée ci dessus il est financièrement rentable et possible de couvrir tout le territoire…
    => A tous et à nos élus FR et EU de faire pression notamment pour définir un Digital Single Market ambitieux pour l’Europe.
    Sans cela en effet l’ARCEP ne bougera pas, la DGE ne bougera pas,…

    Lien vers la présentation Jeudis de la Fibre : http://goo.gl/kwj2a5
    Vers la contribution sur les tarifs Fibre : http://goo.gl/tUUzXq
    Vers l’article où télécharger la contribution sur l’incitation cuivre vers fibre : http://goo.gl/ZwEPQo

    et pour finir :
    NOUS AVONS DÉJÀ TROP PERDU DE TEMPS, D’ARGENT, D’EMPLOIS…
    « AUX ARMES CITOYENS POUR CREUSER NOS SILLONS ET QUE LA LUMIÈRE COULE A FLOT PARTOUT EN EUROPE! »
    Joël M.

  18. Obinou : « auto-promotion », ça représente quoi, concrètement ? des réunions ?

    Dans le modèle que j’ai travaillé avec (association syndicale de propriétaires) auto-promotion/maîtrise d’ouvrage représente une charge annuelle de 30€ par propriétaire. Un ticket d’entrée en somme et tout le reste (niveau d’investissement et participation chronophage) optionnel.

  19. Jean-Pierre: « trouver une solution de réduire les couts des prises en zone rurale »

    Pour moi, c’est l’un des 2 problèmes très pratique à résoudre (le second étant l’accès à une collecte fibre de qualité , cad fiable et surtout *avec du débit* – il ne sert à rien de connecter les gens en 100Mbps si derrière la contention est telle que chacun se retrouve le soir avec moins de 2mbps, ce qui reste encore à l'(heure actuelle le problème de beaucoup de FAI wifi). Pour moi il manque cruellement de règlementation à ce sujet, entre les offres Orange et certains RIP aux prix complètement déconnectés des besoins actuels).

    Concernant le problème du cout de pose en rural, c’est là où je compte essayer quelques idées , à base de tracteur d’occasion 🙂
    Un autre point qui serait intéressant , c’est de profiter du fait que les fibres sont insensibles aux problèmes de mode commun, et que la portée des câbles est supérieure, de manière à utiliser l’adduction électrique (à 99% aérienne dans la campagne).
    Problèmes majeurs:
    – Règles de sécurité & d’ingénierie (manque plus qu’un bénévole se fasse griller ou qu’un tracteur emporte un câble posé trop bas)
    – Gestion/propriété souvent délégué au syndicat d’électrification du coin (Apparemment, il y aurait un potentiel sur les poteaux mixte telecom/elec, qui appartiendraient à la mairie).

    Après il ne faut pas sous-estimer la débrouillardise paysanne 🙂

  20. Quoiqu’il en soit et par quelque bout que l’on prenne le problème il faut savoir faire son deuil au préalable de toute faculté motrice venant de la part des collectivités. Je cite un anonyme inspiré : le premier constat qui s’impose : les collectivités et leurs administrations ont des liens trop anciens et incestueux avec FT pour avancer résolument : ils se couchent à la moindre objection foireuse, qu’elle soit technique ou réglementaire ;

    Cela ne les empêcherait pas in fine de voler au secours de la victoire, si victoire il finissait par y avoir. Encore faudrait-il que tous les conseilleurs qui gâchent leur talent dans les antichambres intercommunales calculent le temps qu’ils y passent et pour quel résultat.

  21. Obinou. EN mode GFU rural local, hors donc position opérateur (j’insiste sur ce poin), les liens de collecte de qualité, indispensable, peuvent-ils passer par une autre solution qu’un pont FH ? Je n’ai pas l’impression, en tout cas pour des GFU isolées des réseaux de collecte filaire. Qu’en penses – tu ?

    Sur les déploiements en « mode tracteur », why not. Mais en imaginant que le réseau « normal » arrive un jour. Comment vois tu la « fin » du réseau agricole ou sa re intégration dans un réseau classique ? Il y a quelques préalables techniques à assurer ne crois tu pas ? UN peu comme pour les réseaux elec privé des temps anciens qu ont été intégrés ensuites à erdf.

  22. Je voudrais pas terminer en « troll de service » dans ce débat (je vais lever le pied sur les formules à l’emporte-piècep mais j’ai soudain un vertige en lisant cette question : en imaginant que le réseau « normal » arrive un jour. Comment vois tu la « fin » du réseau agricole ou sa re intégration dans un réseau classique ?

    Si « un autre réseau était possible » la question qui se poserait éventuellement ne pourrait être que totalement inversée : quelle intégration du réseau technocratique (normal/classique) dans le réseau socialement innovant ?

    Plus vraisemblablement ce type de question serait totalement caduque.

  23. JPJ – Mais les liens FH, justement : ou et comment tu les « fait partir » ? On sait désormais faire des liens FH d’excellente qualité pour une petite fraction du prix (public) des FH « pro » tel que alvarion & autres (sous réserve que la géographie s’y prête: Par chez moi par exemple, j’ai pu constater que la plupart des points hauts intéressant sont déjà munis d’un poteau de téléphonie mobile – l’utiliser impliquerais de re-rentrer dans des démarches administratives sans fin). Mais ensuite, il faut toujours accéder à une collecte plus fiable que 2 ou 3 adsl agrégées… (ce que l’on fait actuellement).

    JPJ – « Comment vois tu la « fin » du réseau agricole ou sa re intégration dans un réseau classique »

    C’est effectivement un point très très important, et l’une des choses qui a « plombé » les RAN – la fin du projet par réduction d’appétence.
    De mon point de vue, il faut _dès le départ_ prévoir la fin de la structure, tant au niveau matériel que financier.

    Au niveau matériel, à mon sens ça implique que :
    1) La partie « desserte » jusqu’à la maison de l’abonné doit être faire à l’économie/pragmatisme , quitte à déroger aux bonnes pratiques: C’est cette partie qui sera « perdue ».
    2) La partie située sur domaine privé (Terrain -> Maison de l’abonné, pénétration & pose de PTO) se doit d’être soignée, d’autant plus qu’on a pas d’impératif de délais d’intervention: Il faudra au maximum écouter le particulier, et prendre le temps de faire une installation de qualité, dans un objectif de pérennité (*). L’expérience de Chevry-Cossigny a montré que les techniciens (de Sem@phore77 à l’époque) n’étaient pas idiots et prenaient le chemin le plus efficace quand il existait – ceci a contribué à Chevry à réduire le taux d’échec raccordement client.
    C’est pas forcément plus cher à mettre en oeuvre, par contre ça demande de l’anticipation & du temps , deux chose que les FAI « nationaux » ne veulent pas financer.
    Un point à noter est que cette installation est la partie la plus compliqué a mener à bien quelque soit l’habitation: Dans un habitat neuf les fourreaux seront sans doute déjà présent (d’autant qu’on peux utiliser les gaines élec), par contre dans l’habitat ancien c’est plus difficile, le pire étant dans le centre-bourg ou les maisons collées au domaine public avec des contraintes d’esthétique et de blocage de voie publique durant les travaux.

    J’ai moins travaillé la partie financière, mais dans mon idée je voyais quelque chose comme ceci:
    Dans la structure (que j’appelle communale même si ça peux être plus , ou moins, étendu que ça) , on pourrais proposer un « appel à souscription » en plusieurs temps.

    1) Appel de fond, et immobilisation des fonds sur un compte donné (« à la crowdfunding »).
    2) Comptabilisation des fonds récoltés, appel de fonds autres (prêts, sub, …? ) , demande de devis pour le matériel , validation de la disponibilité du matériel de pose & de la bonne volonté des gens.
    Si à cette étape il y a écueil, on arrête tout: On rends l’argent, et on a perdu que du temps de bénévole.
    3) Convocation d’une AG extraordinaire pour voter le lancement ou pas du projet. A ce stade, des souscripteurs gens peuvent encore se retirer. Si trop se retirent, idem qu’en 2).

    7 jours après la validation en AG du lancement de projet, l’argent des souscripteur est « verrouillé » durant XX années. Il faut trouver un système pour que plus l’engagement soit long et plus la somme est importante, plus les avantages soient important (par exemple, une remise sur l’abonnement mensuel , une priorité sur le raccordement, …)

    Un souscripteur qui veux récupérer sa mise *avant* la fin de sa période d’engagement soit ne le peux pas, soit paye une pénalité. Après sa période d’engagement, s’il rends sa souscription, il perd les avantages associés (prix préférentiel mensuel par ex)
    Il faut le plus rapidement possible , quitte à augmenter les abonnements mensuel au départ, reconstituer la « cagnotte » qui permettra de rembourser les souscripteur qui voudront partir, car c’est là que tout ce joue: Si le RIP arrive, certaines personne partirons. Dans ce cas, si elles sont trop nombreuses, le projet stoppe: On arrête les frais de fonctionnement, les souscriptions initiales sont rendues, le réseau reste en l’état (ou est démonté, si des gens s’y collent).
    Il faut voir que les FAI « nationaux » détestent la concurrence: Si un tel projet voit le jour, il est possible qu’un grand FAI (au hasard…) passe la zone en question en priorité absolue & fibre / NRA-MEDise tout en 6 mois (on l’a déjà vu, et récemment). Mais il faut bien voir que sans ce projet, ils ne seraient jamais venu, donc… à voir l’objetif réel du projet 🙂

    Autres points:

    – Tout souscripteur est obligatoirement membre de la structure, et prends par a ses choix.
    – La transparence est obligatoire, tant au niveau décisionnel que comptable.
    – Pour moi sur une petite commune il n’y a pas l’argent pour payer un permanent – tout devra être fait bénévolement. Sinon c’est un gage d’échec & de rancœur. Par contre l’administratif pourra être fait en collégiale ou en tournante.

    Bref, voilà pour l’ébauche réellement préliminaire de mes réflexions. J’ai conscience que c’est très incomplet et optimiste, et que les relations humaines dans les campagnes s’opposeront souvent à ce genre de coopération en bonne intelligence – c’est pour ça aussi qu’il n’y a pas de B4RN partout en angleterre 🙂

    (*) Ex : Je ne sais pas si les techniciens du RIP seront autorisé à reprendre la partie en domaine privé (abonné) de ce réseau, peut-être pour des problèmes de responsabilité/maintenance.
    Si oui, l’avantage est la vitesse d’installation: Si 2 prises ont été soudées/branchées au PTO de la maison, et l’une laissé en attente dans une chambre/boitier en bord de terrain, l’installation « abonné » prends 1/2h grand max (une soudure dans le boitier en bordure de terrain).
    Sinon, 2 solutions: Soit la structure communale désire garder actif ce réseau après le RIP , pour le principe ou pour des services à inventer, et dans ce cas, il faudra impérativement aiguiller le fourreau entre la maison et la rue & prévoir d’y passer un second 2FO. Soit c’est pas le cas, et on se facilite les choses au moment de la pose des fibres du RIP en utilisant la fibre « communale » comme tire-fil pour « l’officielle ».

    @zablo:
    Pour moi le seul échelon valable c’est la commune: Le maire est en général relativement accessible, et avec de la chance parfois audacieux.
    Dès qu’on commence à passer au niveau de la communauté de commune, ou pire, du conseil général, c’est fichu: Ce sont des fonctionnaires de carrière, englués dans les règlements et les habitudes dont ils considèrent toute dérogation comme une attaque personnelle & bloqueront, ne serait-ce que par manque d’intérêt, de temps ou de peur des réactions hiérarchiques.

  24. @zablo : « Si « un autre réseau était possible » la question qui se poserait éventuellement ne pourrait être que totalement inversée : quelle intégration du réseau technocratique (normal/classique) dans le réseau socialement innovant ? »

    Moi je suis plus pragmatique:
    Les gens veulent d’abord du net qui marche – les questions « socialements innovantes » du réseau rural ne se posent qu’après : Il suffit d’écouter les gens lorsqu’ils nous parlent de leurs problèmes et des solutions qu’on peux leur apporter (à base de radio actuellement). Et ce malgré le fait que l’on insiste énormément sur l’aspect associatif du réseau , que l’on organise des évènements, des cours d’informatique, de l’évangélisation: en pratique 99% du temps les gens utilisent leur accès « associatif » pour aller sur youtube , gmail et impots.gouv.fr , il ne faut pas se leurrer.
    Moi je considère que mon combat, c’est de fournir un accès internet au standard d’aujourd’hui en terme de rapidité d’accès et de qualité – j’ai perdu espoir d’évangéliser les gens, même si je suis toujours heureux quand un jeune de 14 ans viens avec un vieux PC et repart la tête plein d’idée sur son utilisation de l’outil. Donc oui, quand le réseau RIP/technocratique arrivera (et IL arrivera, ne serait-ce que parce que les lois actuelle sont toutes tournées dans ce sens , et que les FAI nationaux ne viennent QUE lorsqu’il y a concurrence potentielle, sinon ils n’en ont pas d’intérêt – dans les villes Orange déploie son FTTH en priorité sur les zones où Numéricable est présent, par contre les quartiers mal desservis en ADSL le restent), ben le jeune de 14 ans voudra rester sur le réseau assos, par contre ses parent voudront le 3Play et c’est eux qui décideront.

  25. Mille mercis (à Obinou) pour cette réponse très claire qui a pour moi le mérite de préciser l’objectif partagé par la majorité des intervenants dans ce débat : « fournir un accès internet au standard d’aujourd’hui en terme de rapidité d’accès et de qualité ».

    Le « standard d’aujourd’hui » et l’architecture socio-économique qu’il révèle ne m’inspirent qu’un profond dégoût, pour parler avec le plus de délicatesse possible de la fosse à purin qu’est désormais l’Internet et dans laquelle se vautrent les parents de ton jeune Mozart… par avance assassiné, forcément assassiné.

    Chacun d’entre nous dans ces domaines perd beaucoup de temps en quiproquos fâcheux. Merci à tous de m’avoir fait ici comprendre que, n’ayant pas le même objectif, il serait vain de chercher ensemble comment l’atteindre.

  26. @zablo:
    Lorsque je parlais de « standard d’aujourd’hui », je parlais en terme technique, non comme toi « socio-économique ».

    Pour moi, ton objectif est large, très large, bien plus large que « simplement » poser un bout de fibre dans un champ.
    C’est fort louable, et je ne suis pas loin de penser comme toi sur la fosse à purin qu’est l’internet aujourd’hui (et les derniers développements en terme politique sur le sujet sont très loin d’améliorer les choses).

    Néanmoins, je ne me sens pas de taille à « réformer la société » comme tu sembles vouloir l’entreprendre – je ne suis qu’un technicien de surface ! On dépasse de très très loin mes compétences – surtout en relations humaines…
    Le réseau « filaire » est pour toi un prolongement d’un réseau humain commencé bien en amont . Je t’admire pour ça , mais je reste plus …. bouseux 🙂

  27. N’empêche que pour un « bouseux » t’es drôlement malin, c’est pour ça que je t’aime 🙂

  28. Oui Caramba! http://www.cnetfrance.fr/news/les-etats-unis-redefinissent-le-haut-debit-39813896.htm
    Imaginons (comme toujours je rêve éveillé) que la Commission Européenne dans sont Digital Single Market revoie ces valeurs pour le THD et ses ambitions : ELLES DATENT DE 2010, et tout le monde a conscience, la DG Connect en premier que nous ne sommes pas assez volontaires en Europe pour aller vers ce marché numérique unique et que nous ne sommes pas dans le bon Tempo.

    Imaginons que les ambitions passent de :
    1/ Le débit plancher passe à 200M DOWN 100M UP pour 100% de la population
    2/ Le débit moyen pour 50% de Connectés soit à plus de 1G symétriques…
    3/ les débits premium soient à 10G symétriques (ou 10G/2,5G)
    Même si ce n’était que dans 10 ans, en 2025 donc, cela boosterait tous les plans THD européens et rendrait plus visible qu’il n’y a pas d’alternatives techniques dans l’accès jusqu’aux points de raccordements => La fibre
    Dans les statistiques pour le THD, seraient out le VDSL2, out le Coax non modernisé (qui d’ailleurs ne devrait pas rentrer dans les indicateurs THD actuels).

    Nous nous poserions alors en Europe la seule bonne question qui vaille : Comment faire de manière efficiente en 10 ans cette couverture de toute l’Europe ?

  29. …et pendant ce temps, le chemin de croix se poursuit sans faillir à Viviers-lès-Lavaur / Tarn : Le 1er usager fibre optique est raccordé !. Pour la montée au ciel, les fidèles espèrent que la perspective des élections permettra une envolée. Mais la e-tera d’initiative publique a perdu son catalogue ? Le ciel peut attendre !

  30. « Nous nous poserions alors en Europe la seule bonne question qui vaille : Comment faire de manière efficiente en 10 ans cette couverture de toute l’Europe ? » Simple : REINVENTER LES SYSTEMES DE CABLAGE FTTH.
    Concevoir et mettre sur le marché européen – et mondial (on évite de refaire le coup du connecteur E2000 vs. le connecteur SC – les techniciens et les vétérans comprendront) – des solutions techniques permettant les déploiements du dernier kilomètre (le « Last Mile », équivalent du PM-PBO-PTO) faciles, rapides, et économiques.

  31. @Joel Pour le RIP2 Ariégeois, j’avais imaginé un catalogue de services réduit au strict minimum (mon passé de responsable marketing produit, peut-être…).
    Seulement 3 offres Fibre pour les Résidentiels :
    – Entrée de gamme : 50-Mbit/s downstream – 10-Mbit/s up ;
    – Coeur de cible : 100-Mbit/s symétrique,
    – Premium : 1-Gbit/s symétrique.
    Pour les Entreprises, quelques offres supplémentaires en haut de gamme.

  32. Précision : Une offre Premium 1-Gig peut paraître légèrement déplacée voire totalement farfelue pour un territoire aussi… rural (pour ne pas dire autre chose) que l’Ariège.
    Pensons différent, et imaginons par exemple qu’un village de montagne soit considéré, du point de vue de l’aménageur numérique, comme une zone d’activité économique : L’aménageur amène un gros tuyau, le 1-Gbit/s symétrique, à l’entrée du village, et dessert l’ensemble des résidentiels et entreprises par Radio (LTE Fixe)…

  33. Encore faudrait-il sur le dernier exemple donné par Marc qu’il existe au village un « aménageur numérique », c’est à dire que l’on soit plus ou moins dans un modèle d’Europe du Nord où les opérateurs restent en amont de la chaîne de valeur (c’est à dire renoncent à leur lien privilégié avec le client final) et où un aménageur (WikiBuilder😉 œuvre à la mise en place du réseau vu non comme une greffe mais comme partie intégrante de la gestion technique globale des bâtiments.

    C’est pas en transposant la notion d’opérateur d’immeuble à l’horizontal que l’on fera naître ce type d’aménageur numérique. Seule une volonté politique… (et bla bla, et bla bla bla… mon pauvre zablo tu radotes, tu radotes…)

  34. « dans un modèle d’Europe du Nord où les opérateurs restent en amont de la chaine de valeur (c’est à dire renoncent à leur lien privilégié avec le client final) »

    Tu viens d’exprimer avec brio ce que je pense depuis longtemps (surtout voyant les expériences d’europe du nord).
    En France, c’était B.Bayart qui avait expliqué que ça frustrait les gros opérateurs de faire du génie civil, du cable, de l’infra, …. pour 30€/mois, alors que Meetic touche la même chose…pour opérer un serveur de base de donné et un serveur web.

    Du coup, TOUS ils veulent avant tout « contraindre » le client dans leurs propres offres plutôt que de le laisser avoir le choix. D’où cette « relation client » qu’ils veulent faire croire qu’ils privilégient, même si en fait, quand on appelle la hotline on s’aperçoit bien vite que c’est de la poudre aux yeux.

    Pour moi, oui, on va dans le mur. Non seulement en zone rurale, mais aussi en zone dense: Suffit de voir le nombre de gens fibré par X qui veulent aller chez Y (et qui donc préfèrent rester en ADSL). Énormément de gens on eu de telles mauvaises expérience chez l’un ou l’autre des opérateurs BOFS qu’ils n’y retourneront jamais, fusse pour la fibre. De ce que j’ai pu discuter, je pense que ce fait a été largement sous-estimé par Orange (qui traine une réputation de médiocrité, principalement à cause de ses nombreuses box en dessous de tout).

    C’est pour ça que je rejoins zablo sur ce point: Si l’on attends de orange ou des pouvoir public (desfois la distinction est pas simple à faire tellement il y a conflits d’intérêts dans tous les sens), on arrivera jamais à rien.

  35. En fait, je crois que nous avons un vrai problème sémantique avec l’expression « aménagement numérique » telle qu’elle a été squattée. Pour prétendre a une gouvernance de l’aménagement numérique nous aurions bien besoin que les élus notamment aient une connaissance intime de pourquoi et comment le monde devient numérique, un vision plus éclairée que celle qui leur est fournie par leur seule expérience personnelle et par les arguments d’autorité de l’opérateur.

    Une promenade dans la leçon inaugurale de Gérard Berry au Collège de France devrait leur être prescrite en préalable à toute réflexion, tout débat public, toute délibération. On aurait alors quelque chance de leur faire entrevoir le fait que la clé de voute de l’aménagement numérique est sans doute moins dans la partie physique du réseau qui n’est qu’un détail d’exécution que dans ses composantes logiques : autrement dit l’idée que l’on se fait du réseau.

    Autre occasion de citer Gérard Berry : En informatique, très souvent, ce n’est pas la réalisation qui est le plus dur, c’est l’idée. Malheureusement le lobby opérateur empêche tout le monde d’entrer vraiment dans le dur de l’aménagement numérique.

  36. @Olivier : Justement, il s’agit de « contourner » le modèle ARCEP, en éliminant le recours à un opérateur de zone (l’équivalent de l’opérateur Immeuble pour le FTTH en zones denses).

  37. Je réponds pour ma part à ma propre question : une personne morale qui regrouperait des propriétaires de biens immobiliers voisins (formant la zone), pour la réalisation d’aménagements spécifiques ou leur entretien, comme la création et l’entretien de voies et réseaux divers dans le respect de l’article 1er de l’ordonnance no 2004-632 du 1er juillet 2004).

  38. On est en phase sur ce point. la MED a toutefois du sens pour anticiper sur un futur déploiement FttX SI les investisseurs publics avaient ce jour la vraie propriété de leurs actifs MED…

Laisser un commentaire

Site Web créé avec WordPress.com.

Retour en haut ↑