Le Centre de Recherche et d’Etudes en Gestion de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour organise le 15 mai 2014 un séminaire dont le thème semble particulièrement opportun en ces temps de relance bien hésitante : Collectivités Locales, comment faire mieux avec moins ? Innovons ! Objectif : montrer que la nécessaire maîtrise des budgets publics ne passe pas par le gel des investissements. Cette rencontre est organisée autour de plusieurs ateliers, dont un notamment qui montrera les retours sur investissements de projets numériques publics ou para-publics.
Le programme, détaillé sur ce lien, aborde quatre types d’innovations : stratégique, organisationnelle, instrumentale et services. Chaque atelier associe des décideurs, des techniciens et des universitaires. But avoué : prouver que l’innovation peut être une réponse efficace aux contraintes grandissantes des Collectivités Territoriales ou de leurs sociétés ou associations satellites.
J’aurai le plaisir d’animer un réveil post déjeuner, que j’espère suffisamment dynamique, pour couper court à toutes velléités de siestes. Christophe CARAYON, directeur d’une Société Publique Locale fournisseurs de services publics numériques dans un EPCI des Landes, et Christelle BAUDRY, Directrice de la SEM Pau Pyrénées qui expérimente avec succès une plateforme de services augmentés pour les zones d’activités, seront sur la scène.
Principe de précaution oblige, venez vous aussi réveiller l’innovation locale qui sommeille dans tous nos territoires. L’inscription au séminaire est gratuite (comprenant le déjeuner) mais le nombre de places est limité.
Belle ambition mais a priori c’est pas gagné. Si l’on considère la succession d’échecs dans ce domaine Numérique et administration : l’effondrement des cathédrales.
Au niveau de l’Etat ce n’est donc pas la joie mais au niveau des collectivités locales rien, strictement rien, ne pourra se faire tant que celles-ci ne se seront pas libérées de la tutelle des opérateurs de télécommunication dont l’équation est simple :
Opérateur = Entreprise strictement capitaliste que l’État laisse faire et en retour qui fait faire à l’État.
Je soumets à l’attention de tous ce commentaire du même Nicolas Collin qui signe l’article sur l’effondrement des cathédrales. Décidément voilà un auteur qui a du tranchant :
« je suis d’accord sur l’importance critique des infrastructures, mais si la mission des opérateurs est de déployer les infrastructures (donc se replier en amont de la chaîne de valeur), il faut qu’ils renoncent à leur présence en aval (où ils étouffent l’innovation) et qu’ils abandonnent à des opérateurs virtuels le lien privilégié avec le client.
Une infrastructure n’a de valeur que si elle devient une plateforme pour les innovateurs, y compris sur les services de télécommunications eux-mêmes ».
Peut-on espérer voir un jour les collectivités locales participer (vraiment) à cette libération du client qui, chez elles, se nomme « citoyen » ? J’aimerais le croire à 78 heures d’un vote qui risque d’être cruellement révélateur.
C’est pour des raisons comme celles que tu esquisses que, voici bien longtemps, quelques collectivités ont choisi de sortir de cette économie du BTP qui régit les RIP actuels et de choisir un mode d’affermage et non de concession… En affermage, c’est la collectivité qui construit et est propriétaire des infra THD sur le domaine public. Ce choix, celui de Pau dés 2002 par exemple, quasiment à chaque mission, à chaque projet, à chaque discussion (…) me semble s’imposer davantage. Je suis même désormais pour aller plus loin encore (c’est ce que l’on fait dans un des projets que je suis actuellement) afin de vraiment disposer d’un réseau neutre et ouvert… n’est-ce pas l’une des conditions pour passer d’une économie numérique de BTP à un projet de services en ligne innovants ?
C’est bien l’une des conditions sur le domaine public, je te suis complètement.
L’autre, c’est d’appliquer le même raisonnement au domaine privé et de décréter illégitime le démantèlement virtuel de propriété sur lequel se fondent finalement les règles du jeu imposées aujourd’hui.