Plus les discussions avancent avec les professionnels des réseaux, notamment avec ceux spécialisés dans les Réseaux d’Initiative Publique, plus l’hypothèse de la probable défaillance de l’Etat français dans ce domaine malheureusement se confirme.
Les faits parlent d’eux-mêmes…
Pas de péréquation numérique, pas d’acteur national en charge, pas de dynamique réglementaire dans ces domaines… Des indices convergents attestent en outre de l’affirmation implicite d’une position impossible à supporter, car inefficace et injuste, selon laquelle l’Etat ne mettrait pas les moyens annoncés et laisserait les collectivités territoriales avec le seul droit de payer par exemple la montée en débit. Montée en débit orchestrée par l’opérateur historique ?… L’impôt paiera-il une seconde fois une partie de l’infrastructure de France Telecom ?
Au fait où en sont les versements du Grand emprunt dédiés au Très Haut Débit ?
Et pendant ce temps on discourt de la neutralité du Web… Et pendant ce temps on réalise force SDAN et SCoRAN pour pouvoir bénéficier des supposés mannes financières de l’Etat…
La situation paraît préoccupante et les perspectives avérées de création de valeur ajoutée, d’emplois, de services et de durabilité liées à la socio-économie numérique maltraitées. Les travaux réalisés sur l’impact économique des RIP, par exemple par l’Insee en Limousin, confirment pourtant le rôle non négligeable de ces projets. 10% de l’augmentation du PIB régional serait lié au RIP Dorsal.
Face à un Etat que l’on attend encore, les discussions dans la blogosphère s’enrichissent. Des rencontres s’organisent. Des collectifs se dessinent. Des élus locaux réagissent et esquissent des propositions. Des idées ne demandent qu’à être expérimentées. On y va ?
Que risque-t-on ? De se tromper tout au plus… Et alors. Au moins apprendra-t-on de nos erreurs plutôt de se cantonner dans cette stérile attente d’un improbable message divin. Au moins cela aura le mérite de montrer la force des attentes en esquissant une action collective au service de cette économie à forts effets d’entrainement.
Chacun avec ses compétences, chacun dans son rôle, avec le temps dont il dispose, dans son territoire, son association, son entreprise ou son laboratoire, pourquoi donc ne pas tenter de s’organiser. Le calendrier semble opportun en cette année 2011 pré-électorale.
Lancement d’un campus de l’innovation numérique locale. Appel à bonnes volontés
J’ai la chance d’être d’universitaire. Une partie de mon salaire est donc consacrée à la recherche et à la diffusion du savoir. Depuis le début de mes travaux dans ces domaines, extra-universitaires d’abord, universitaires ensuite, le siècle dernier (en 1998…), j’ai à d’innombrables reprises eu l’occasion de vérifier l’importance des questions d’aménagement et de développement numériques des territoires. J’ai également de manière quasi systématique observé que l’innovation trouvait d’abord sa source dans des « proximités organisées » : entreprises, associations, collectivités… avant de trouver plus tard, parfois, des expressions nationales.
Je propose donc de lancer, sur un mode collaboratif, une plate-forme de partage de savoirs, savoir-faire, compétences et expériences dans le domaine de l’innovation numérique locale. Ce campus en ligne cherchera à apporter quelques éclairages, pour les discuter, sur les aspects juridiques, techniques, socio-économiques, réglementaires qui à ce jour pèsent sur les décisions et les projets dans ce domaine.
Nous esquissons avec Matthieu Coste une plate-forme wiki, sur la base de la solution de la grande maison propulsée par Nearbee.
Nous cherchons également une solution de vidéo-conférence ad hoc à même de nous accueillir et de permettre d’enregistrer les échanges pour les mettre gratuitement à disposition de tous.
Tout retour d’expérience en matière de campus virtuel est aussi le très bienvenu.
Une liste de premiers intervenants se dessine… mais il reste beaucoup à faire. Objectif : lancement avant l’été.
Banco
Prêt …
Surtout après la séance du C.P.N. ce soir à l’Assemblée et l’audition d’E. BESSON !! Celui là, il a été manifestement oublié dans le remaniement !!
Merci à Jean Pierre de clarifier aussi clairement des choses que je ressens confusément . Depuis que le gouvernement « claironne » ubi et orbi l’importance du très haut débit pour la France j’ai l’impression désagréable de me faire balader par de la « confiture de mots » fort bien faite au demeurant ….à croire que les créateurs de ces recettes se sont inspirés d’un sketch de Franck Lepage que j’aime bien écouter à l’occasion pour m’aider à décoder certaines déclarations http://www.youtube.com/watch?v=oNJo-E4MEk8
Je suis bien évidemment partant bien que je n’aie pas la compétence de certains 😉
Reste maintenant à tenter de recruter tous azimuts . Je vais tacher d’apporter ma (petite) contribution .
Pendant que je postais sur facebook je vois que l’ami Michel a commencé à dégainer;-)
Que je sois en train de (faire) tirer une fibre alto-sequanaise, ou participer à la levée d’une Cantine briarde, ou encore d’imaginer quelque service d’e-Santé pour les Souletins isolés, J’EN SUIS !
Bravo,
Oui nous en sommes : Net-iki.org (association intervillage dans le Grand-Dole (Jura) et notre collectif http://Lutte-contre-56k.blogspot.com ….
Nous participerons, nous allons organiser un Barcamp/RuralCamp sans dote fin juin, lorsque que notre projet Fablab-net-iki.org sera lancé.
Un fabLab dans un village de 350h Biarne, ou nous n’avons de 1Mbps les bons jours, pour prouver que nous savons mener des projets innovants, que nous avons besoin de très haut débit et pour essayer de faire avancer aussi…
J’anime aussi le Forum décideurs de la Tribune, consacré au Très haut débit le 7 avril 2011 à la Bourse de Commerce de Paris, on peut peut être s’y retrouver pour certains ?
http://www.forumdesdecideurs.fr/
A bientôt à tous,
Pascal
Merci Pascal.
Avez vous le programme du 7 04 ?
Et si on montait un évènement équivalent, avec le soutien de la PQR : La Dépêche, Sud-Ouest, Midi-Libre et … équivalent du Grand-Est (!!?) pour faire parler de la ruralité à THD …
Je suis plutôt très pour…
Je suis partante.
Suggestion : prévoir des versions texte des documents multimédias ou des résumés pour les connecté(e)s en bas débit ou les connecté(e)s avec quotas satellite.
S’agissant d’un problème éminemment politique n’hésitons pas à montrer que nous existons tant à droite http://www.pierre-morel.fr/evenements/l-un-plan-marshall-pour-une-ruralite-resolument-moderne-r.html qu’à gauche http://www.bouclier-rural.net/Philippe-Bertrand-ses-carnets-de-campagne-et-le-bouclier-rural_a190.html?com#last_comment
Plan Marshall (le meilleur du ) et bouclier rural (le meilleur du ) !
Entre ce qu’écrit Pierre Morel (« nous allons porter nos propositions par des amendements, dans tous les textes qui seront étudiés à l’Assemblée jusqu’en 2012. L’idée étant de distiller dans chaque texte des mesures pour la ruralité ») et ce que prépare Christian Paul ( « Christian Paul député de la Nièvre propose ce plan en projet de loi à l’assemblée » ) nous avons semble-t-il, des fenêtres de tir …Reste à préciser les munitions que nous souhaitons employer 😉
Programme
9:00 Ouverture
Propos liminaires.
9:15 RIP et ROIP : quels retours sur investissement ?
TABLE RONDE 1
Le succès des ROIP ne se dément pas ; à la fin de l’année 2010, on comptait en France, plus d’une centaine de Réseaux Ouverts d’Initiative Publique (ROIP) en exploitation ou en construction. La mise en place de ces réseaux nécessite des investissements conséquents, que les collectivités ne peuvent assumer seules ;
ainsi, à la fin de l’année 2010, le déploiement de ces réseaux représentait un investissement de près de 3 milliards d’euros dont près de la moitié provenait d’investisseurs privés. L’ARCEP note d’ailleurs l’effet de levier considérable des investissements publics sur celui issu des opérateurs privés.
Un paramètre décisif dans le choix d’une collectivité locale de mettre en place un réseau de THD sur son territoire, reste le retour sur investissement qu’elle peut en tirer. Cette donnée se doit d’être agrégée à plusieurs niveaux : optimisation du dynamisme et de l’attractivité du territoire maillé, tant du point de vue économique que démographique et tant du point de vue de la collectivité, que des entreprises et des utilisateurs finaux que sont les contribuables.
11:15 Quel avenir pour les programmes de financement du THD ?
TABLE RONDE 2
Quel bilan tirer de la mise en œuvre de ces programmes de financement ? Seront-ils suffisants pour atteindre les objectifs fixés ? Quelles solutions alternatives ou complémentaires peuvent-elles émerger ?
Un des plus gros obstacles pour le déploiement de réseaux THD est la raréfaction de l’argent public. A cela, s’oppose la vision selon laquelle le THD n’est pas un coût mais un investissement d’avenir avec de multiples effets positifs sur l’économie et les industries comme le souligne le programme national très haut débit, lancé le 14 juin 2010 par François Fillon.
Président de séance : M. Hervé MAUREY, Sénateur de l’Eure, auteur du rapport « Réussir le déploiement du Très Haut Débit : une nécessité pour la France »
12:30 Quel Internet pour après-demain ?
TABLE RONDE 3
De nombreuses interrogations se posent quant à l’avenir de l’Internet que nous connaissons aujourd’hui et qui ne semble pas capable d’assumer l’augmentation du trafic mondial : comment permettre un accès équitable aux pays émergents ? comment prévenir l’effondrement des réseaux ? comment mettre en place des usages innovants sur des infrastructures qui ne les prévoyaient pas lors de leur création ?
L’Internet que nous connaissons aujourd’hui et que nous voyons se développer exponentiellement depuis quelques décennies pose désormais de nombreux problèmes aux experts quant à son développement futur. De nouvelles problématiques apparaissent, comme par exemple l’idée de congestion des réseaux qui semble inévitable et nécessite de la part des opérateurs et des constructeurs, d’adapter leurs infrastructures. En effet, plus les internautes se multiplient, plus les ramifications de la toile s’étoffent. Cette augmentation est pour l’instant tenable mais avec l’explosion des usages et du traffic, le risque d’effondrement des réseaux devient une réalité inquiétante pour les acteurs de l’internet. Ce risque est également issu de la mutation des méthodes de connexion (mobilité, portabilité notamment).
La neutralité du net est également un élément central de la réflexion des acteurs du web aujourd’hui. Cette notion plutôt récente peut se définir par l’exclusion de toute forme de discrimination à l’égard de la source, de la destination ou du contenu de l’information. Evidemment, l’infrastructure technique des réseaux est la première visée par les problématiques de net-neutralité.
Intervenants :
– M. Yves GASSOT, Directeur général de l’IDATE – Institut De l’Audiovisuel et des Télécommunications en Europe
13:30 Clôture
Propos de clôture
J’y serai. Cela nous fera une occasion d’enfin pouvoir discuter de ton FabLab! Depuis le temps…
Michel : c’est l’objet de notre ‘travail’ (pendant nos moments de liberté professionnelle). Objectif : Evangélisation. Stratégie : aller à la rencontre des gens, chez eux. Moyens tactiques : une série de ‘BarCamp’ locaux, articulés autour d’un *gros* évenèment calé quelque part vers la fin de l’été 2011.
Très bonne initiative.
Pour info, nous préparons une session courant juin à Aumont Aubrac autour d’un cas concrêt. Plus d’infos à suivre.
Bonsoir Fabrice. merci de votre commentaire. Je suis particulièrement intéressé par la session à Aumont. A suivre donc