Internet média aussi d’hyper-proximité. Un réseau social dédié initiatives numériques locales ?

« Ce matin je parlais avec un nouveau voisin, 30 mètres environ nous séparait, via une messagerie instantanée. Je l’ai rencontré au détour d’un réseau social sans lequel je n’aurai même pas su qu’il venait d’arriver. Et pourtant nous partageons plein de centres d’intérêt communs » Cet ami, en me racontant cela, rappelait à quel point le Web fonctionne aussi comme un média aussi d’hyper-proximité. Deux petites informations glanées donc à sujet et une idée sans doute 100 fois lancée…

L’hyper-proximité (par le numérique) est un enjeu majeur du vivre ensemble »

C’est ce qu’affirme Pascal Josèphe, spécialiste des médias qui était l’invité de l’Observatoire des médias au CCO à Nantes.  Sur le fond pour lui, la révolution numérique produit deux effets : d’une part  l’hyper-individualisation, par la multiplication des écrans connectés ; d’autre part, l’hyper-communion, via les réseaux sociaux. Il pense que  l’hyperproximité est un enjeu majeur de la révolution des médias et qu’il faudra toujours des médiateurs entre les citoyens et des porteurs d’informations. Il en fait la condition d’un meilleur « vivre ensemble ».

Le succès du réseau social de Melun

Seconde information, source Localtis, qui montre l’appétence locale pour cette hyper-proximité potentielle.

« L’outil internet, et plus encore depuis qu’il s’est mué en web 2.0, est un formidable moyen de réinstaller les citoyens dans une démarche active et participative », est convaincu le maire de Melun, Gérard Millet. La ville de Seine-et-Marne (40.000 habitants) a lancé, le 1er février, son réseau social de la vie locale, avec ma-résidence.fr. Résultat : trois semaines tout juste après son lancement, la mairie annonce déjà le 1.000e inscrit. Ouvert à tous les acteurs de la proximité, cet outil 2.0 a pour vocation de faciliter les relations entre voisins d’un même immeuble, et des résidants avec leur écosystème : gestionnaires de copropriétés, commerçants de proximité, associations locales, parents d’élèves et mairie. Le site a été agrée en 2008 sous l’égide des pouvoirs publics en tant que premier Service Numérique et Citoyen. Après une expérimentation pionnière à Issy-les-Moulineaux, ma-résidence.fr a noué des partenariats avec les communes de Longjumeau, Evry et le 11e arrondissement de Paris. Le réseau social a également déployé ses services avec des offices publics HLM à Alfortville, au Kremlin-Bicêtre ou à Levallois-Perret. « Ce projet, nous le portons parce qu’il participe à la contribution de chacun à la dynamique du lien social, que celle-ci se réalise à l’échelle de l’immeuble, du quartier ou de la ville. […] Je vois dans cet outil la renaissance, sous la forme d’une agora électronique, du marché d’antan où se faisaient les discussions et que l’on pensait définitivement dépassé », conclut Gérard Millet.

Pour une hyper-proximité organisée des aspirants acteurs ou acteurs Très haut débit ?

Nous avons lancé, voici quelques semaines, une page privée Broadband Rural sur un réseau social. L’outil est balbutiant mais peut-être esquisse-t-il une brique utile pour passer des idées, des avant-projets aux réalisations.  S’il existe où est cet outil ?

8 commentaires sur “Internet média aussi d’hyper-proximité. Un réseau social dédié initiatives numériques locales ?

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  1. Je pense que c’est nous-même qui allons construire l’outil dont nous avons besoin pour réaliser notre projet. Nous avons la chance d’avoir à notre disposition une foultitude de services Web 2.0 : social networking, micro-blogging & blogging, collaborative & sharing, etc. Google Docs est un véritable couteau suisse, pourvu que l’on accepte les compromissions imposées par Google.
    Il nous faut juste un peu de temps pour peaufiner l’assemblage.

  2. Marc,

    Peux-tu expliquer ce que tu vois comme outils dans google docs qui puissent organiser quelque chose qui ressemble à un wiki efficace avec un minimum de confidentialité ? A mon avis, la difficulté est de bannir les multilogues entre autistes et de mettre au point une relation qui ait des vraies vertus syncrétiques.

  3. @Bernard : on peut disserter à longueur de blogs sur la supposée non-confidentialité des données stockées chez Google. On peut aussi discuter de la sécurité des transmissions entre le serveur installé chez moi pour héberger le wiki qui nous occupe ici et ton ordinateur personnel au fin fond de la campagne gauloise !

    Donc, la question n’est pas là, d’autant que, sauf erreur de ma part, nous ne sommes pas en train de concevoir le nouveau fleuron de l’Industrie Française, ce qui fait que, AMHA, nos travaux n’intèresseront que nous-même (et, espérons-le, une partie non-négligeable de la population française).

    Le problème est de trouver un « machin » qui nous permette d’échanger, bâtir, documenter, partager, diffuser, etc., sans que cela demande un diplôme d’ingénieur informatique (l’approche wiki est difficile pour la plupart, y compris moi-même, c’est dire!), et sans tout faire DANS (important, les majuscules) Facebook. Je citais donc Google Docs en exemple : suffisamment simple pour la plupart (même si contraignant sur certains points), suffisamment complet pour nos usages quotidiens (y compris le chat video).

    L’outil idéal : un mélange de Facebook pour la simplicité et les fonctions, et de Google Docs pour l’ouverture vers le monde extérieur (aka Internet). Ne pas oublier que nous ne sommes pas tous ici des pros de l’informatique, ni des Ayatolas du Libre !

  4. Marc,

    A mon avis, les difficultés viennent d’ailleurs :

    1/ Je fais partie des gens qui ont accepté de jouer le jeu de google sous mon identité réelle ;
    2/ Par contre, je refuse de jouer le jeu facebook parce que sa fonction bac à sable me paraît relativement trop importante pour que l’ensemble du truc soit efficace.
    3/ Faut mettre au point une relation internet qui soit efficace pour les participants et la communauté humaine.
    4/ Il y a suffisamment de temps que tu pédales sur le circuit pour savoir que certains d’entre nous évitent de mettre sur internet ce qu’ils trouvent important.
    5/ Personnellement, la République m’a formé comme chercheur et délivré un grade ad hoc. Je suis à 100% disponible pour (1) diffuser ce que je sais ; (2) diffuser des conneries lorsqu’elles permettent de nettoyer correctement une difficulté et faire émerger la réalité vérifiable.

    A mon avis, la logique wiki ne demande pas plus de travail qu’un blog.

  5. Ceci dit, je n’interviens pas sur wikipedia, même en cas d’erreur manifeste, parce que je trouve que c’est difficile.

    Peut-être qu’Olivier pourrait nous faire part de son expérience de l’utilisation de la fonction wiki de Nairbee.

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