Les investissements industriels pourraient bénéficier d’un amortissement supplémentaire exceptionnel de 40 % du prix de revient. C’est ce qu’a annoncé le 8 avril 2015 le Premier Ministre. C’est une bonne nouvelle ; le Gouvernement tenter enfin d’agir sur l‘un des vrais leviers de la relance. Problème toutefois, il semblerait que les investissements numériques ne fassent pas parti des assiettes prises en compte.
Le Premier Ministre a annoncé hier que les investissements industriels réalisés entre le 15 avril 2015 et le 15 avril 2016 pourraient bénéficier d’un amortissement supplémentaire exceptionnel de 40 %. Concrètement, cela signifie que si une entreprise procède cette année à un investissement industriel, elle pourra, à titre exceptionnel, déduire 140 % de ce montant et réduire ainsi ses bénéfices imposables. La mesure est applicable pour tous les investissements éligibles à compter du 15 avril 2015.
Limite importante, cette mesure ne concernerait que les investissements industriels pouvant déjà bénéficier de l’amortissement dégressif. Une dépêche de la Revue Fiduciaire en rappelle la liste. Il s’agit :
- des matériels et outillages utilisés pour des opérations industrielles de fabrication ou de transformation;
- des matériels de manutention ;
- des installations productrices de vapeur, de chaleur ou d’énergie, à l’exception des équipements de production d’énergie électrique dont la production bénéfice de tarifs réglementés ;
- des installations destinées à l’épuration des eaux et à l’assainissement de l’atmosphère ;
- des matériels et outillages utilisés à des opérations de recherche scientifique ou technique.
Ces mesures vont bien entendu être précisées dans différents textes à venir. Toutefois, à cette heure, les investissements numériques ne seraient pas pris en compte. Ce serait incontestablement une mauvaise surprise et une décision contradictoire avec plusieurs programmes importants récemment lancés, par exemple autour de l’usine du futur. Rappelons que l’un des objectifs de ce projet consiste à faciliter l’accès aux nouveaux outils numériques. Rappelons également que le numérique constitue le sujet que l’Allemagne a choisi de développer en priorité dans son plan Industrie 4.0. Affaire à suivre donc.