A bas les business plan, vive la méthode SynOpp !

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Cela doit rappeler plein de bons (et mauvais souvenirs) à plusieurs d’entre-nous, enfin un outil anti tyrannie des business plan prétentieusement prédictifs ? Ou comment en finir avec le vieux marketing et retrouver le sens de la « vision » ? SynOpp est à voir.

Convaincue que le business plan ne sert pas à grand chose, l’APCE souhaite promouvoir la méthode SynOpp, basée principalement sur l’intuition du chef d’entreprise.

« 95% des business plan ne sont pas respectés, c’est bien la preuve qu’ils ne servent à rien. » C’est en partant de ce constat que l’Agence pour la création d’entreprise (APCE) s’est intéressée à une nouvelle démarche d’accompagnement à la création d’entreprise, la méthode SynOpp, développée par Claude Ananou, chargé de formation au service de l’enseignement du management à HEC Montréal. Contrairement au business plan, où l’on tente de tout prévoir à l’avance, alors que le monde de l’entreprise est truffé d’incertitudes, la méthode est basée sur l’intuition. « Ce n’est pas révolutionnaire, a expliqué son créateur Claude Ananou, à l’occasion du salon des Entrepreneurs qui se tient les 2 et 3 février 2011 au Palais des Congrès à Paris, on part d’une intuition et non d’une idée, pour arriver à une opportunité d’affaires. » La méthode a été construite à partir de l’expérience d’entrepreneurs qui ont réussi. Elle est utilisée depuis deux ans dans les centres locaux de développements au Québec. Autre de ses particularités : aucune étude de marché n’est demandée. En revanche, les porteurs de projets sont incités à trouver des personnes intéressées par leur produit ou service, des « accros ». Ils testent ensuite auprès de ces « adeptes » leur intuition. « On est tout de suite dans l’action ; le porteur de projet commence à apprendre son métier », a souligné Claude Ananou. L’approche part aussi du principe que le chef d’entreprise ne prend pas de risque, contrairement aux idées reçues, la notion de risque étant ramenée à la sensibilité aux pertes possibles. Le porteur de projet est ainsi amené à s’interroger sur ce qu’il est prêt à perdre dans l’aventure, financièrement parlant, mais aussi en perte de temps, de relations avec sa famille, de notoriété (en cas d’échec), de santé (résistance au stress, tensions, fatigue), et d’estime de soi (jusqu’à quel point est-il prêt à subir un échec ?). Pour le moment, il est encore trop tôt pour mesurer les effets de cette nouvelle méthode. « Cela motive plus et rend les choses plus pérennes, et les entreprises plus solides, a toutefois assuré Claude Ananou, car c’est basé sur l’identification du besoin du client et non sur ce que les porteurs de projet veulent faire. » Convaincue que « le business plan paralyse, bloque, sclérose le chef d’entreprise », comme l’a expliqué Jean-Claude Volot, président de l’APCE, l’agence souhaite à présent faire connaître la méthode SynOpp. Se pose toutefois la question de la présentation du projet aux banques pour obtenir des prêts, notamment au moment du démarrage de l’entreprise, et aux collectivités territoriales, qui comme les régions, proposent des aides aux créateurs d’entreprise. « Il faudra quand même rédiger un business plan pour les rassurer, mais la méthode est là pour libérer le futur chef d’entreprise, confie Jean-Claude Volot à Localtis, et les banques comme les collectivités seront sensibles à cette liberté de l’entrepreneur ! »

2 commentaires sur “A bas les business plan, vive la méthode SynOpp !

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  1. Le plan d’affaires est un moyen :

    1/ D’analyser exhaustivement son projet ;
    2/ De le formater pour les banques afin de financer ses investissements.

    Il est toujours facile de modifier « à son idée », un plan d’affaire monté par son assistant consulaire ou ADASEA une fois qu’il a été accepté par la banque.

    L’idée SYNOPP paraît intéressante dans la mesure où elle permet de formaliser un plan B, voire C. En général, ce sont les idées irrationnelles qui permettent d’aboutir un projet. Par exemple, l’engagement passionnel du porteur de projet. Personne n’est jamais parvenu à démontrer que la rationalité d’une démarche était gage de réussite.

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