L’excellent rapport consacré aux nouveaux services et usages permis par le très haut débit confirme nombre d’observations déjà connues. Pas encore de services THD discriminants en regard du haut débit, un modèle économique qui reste à inventer en France, des abonnés Ftth présentant des comportements finalement encore peu différents des ceux qui prévalent dans le Dsl… Si l’enjeu consistait à se donner des arguments pour différer les objectifs du plan national Très Haut Débit, on ne s’y serait sans doute pas pris autrement. Nul ne veut pourtant croire que telle est la vraie finalité de cette mission. On s’attachera donc plutôt, à travers ce rapport, à rappeler la force des leviers qui incitent à investir dans ces réseaux. On pointera aussi quelques-unes des contradictions qui demeurent. On observera notamment, via le prisme de l’analyse proposée sur la chaîne de valeur, la discrétion du rapport quant aux « bonnes raisons » des acteurs publics d’investir dans les réseaux optiques. Comme si le THD n’était définitivement en France qu’affaire de grands opérateurs. Or, à ce sujet, il est toujours aussi étonnant de voir, d’un côté, la qualité des démonstrations qui prouvent la fragilité des modèles économiques des opérateurs télécoms privés en matière de THD et, de l’autre, l’absence, tout au moins apparente, de réflexions, au niveau national, pour envisager des modèles alternatifs. A quand donc un nouveau rapport sur « le très haut débit, examen d’un scénario d’investissement alternatif de déploiement » ou « comment organiser et de réseaux de réseaux locaux organisés autour d’une plate-forme d’exploitation – commercialisation unique » ?
L’étude sur « le très haut débit : nouveaux services, nouveaux usages et leur effet sur la chaîne de la valeur » réalisée par Analysys Mason pour le compte d’un groupement de commandes composé de l’ARCEP, du CNC, du CSA, de la DGCIS, de la DGMIC et de l’HADOPI constitue tout d’abord à la fois une initiative louable et un document de référence. On ne peut d’ailleurs qu’engager tous ceux qui s’intéressent à ces sujets à ne pas en rester à l’examen du simple résumé. Je crois en effet que nous tenons là l’une des meilleures productions de ces dernières années en matière de THD. Elle aborde ensuite de quelques-uns des vrais sujets trop longtemps mal traités. Quels sont les apports du Très Haut Débit par rapport au Haut Débit ? Quels sont les futurs usages et services envisageables sur ces réseaux ? Quel pourrait être l’impact du développement de ces services THD en matière de financement de réseaux ?
Un modèle économique du THD jugé « globalement très risqué »
L’étude explore dans ces domaines quelques-uns des modes de financement possibles pour déployer des réseaux THD. Elle analyse notamment la chaîne de valeur et les stratégies de plusieurs types d’acteurs. Elle tente ainsi d’esquisser un modèle économique durable en matière de THD, en cherchant par exemple quels « acteurs » pourraient augmenter leurs revenus, et comment, via ces revenus, il leur serait possible de financer la construction des réseaux THD. Elle rappelle ainsi la complexité de ces questions. A l’issue de la lecture de ce rapport, l’impression qui domine n’incite guère à l’optimisme. Si l’on en reste aux termes actuels qui encadrent aujourd’hui le déploiement des réseaux THD, la résolution de l’équation « modèle économique fibre optique » semble en effet particulièrement mystérieuse. Entre, d’un côté, des opérateurs télécom désignés comme les principaux acteurs des déploiements THD, mais à la recherche de recettes supplémentaires pour supporter ces investissements, et, de l’autre, des fournisseurs de matériels ou de services qui se développent sans investir dans des infrastructures qui font une partie de leur succès, le modèle économique se présente en effet, selon les auteurs du rapport, comme pour le moins déséquilibré. Ces derniers pointent notamment les points de faiblesses suivants.
- En face de coûts de déploiement très élevés, les surplus de revenu possibles pour les opérateurs Télécom, sur la base de la simple augmentation de débit offert à l’abonné, semblent nul. Les abonnés ne valorisent en effet pas ce débit supplémentaire.
- La réglementation en vigueur cherchant en outre à éviter les monopôles locaux, elle ne permet donc pas aux opérateurs, contraints à donner accès au réseau terminal Ftth à leurs concurrents, de profiter d’une éventuelle prime au premier entrant.
- Le rapport estime en outre que les économies générées par l’abandon du dégroupage et des coûts récurrents associés ne seront pas décisives. Les migrations entre abonnement DSL et Ftth ne se font pas en effet à un rythme important faute d’un service THD différenciant et d’un vrai mix-marketing orienté THD.
- En termes de nouvelles recettes, le rapport signale aussi que le recours aux services audiovisuels « non linéaires », la vidéo à la demande essentiellement, demeure d’un effet limité en matière de recette, au mieux 5 à 10 euros par mois.
En conclusion, les auteurs du rapport affirment ainsi que « si les investissements sont certainement conséquents pour déployer le THD, les revenus associés sont faibles et incertains, ce qui rend donc le modèle économique globalement très risqué. Ceci explique que malgré quelques annonces et un cadre réglementaire stabilisé, les FAI n’ont jusqu’à présent pas lancé de déploiement massif du FTTH. » On peut les comprendre. On a en revanche plus de mal à saisir pourquoi un scénario alternatif n’est même pas visiblement envisagé. Nous sommes nombreux à rester plus que dubitatif.
D’autant plus dubitatif d’ailleurs que le rapport insiste à plusieurs reprises sur l’importance du THD. La conclusion de la page 82 se révèle à ce titre sans appel. Les réseaux THD y sont présentés comme un « formidable terreau d’innovation » et un « élément de compétitivité internationale pour le pays ». Dont acte, mais alors, s’il s’agit réellement d’un chantier prioritaire, comment peut-on demeurer sans alternative face aux limites désormais avérées du modèle actuel ? Comment ne pas chercher une solution pour dépasser les limites du cadre de déploiement actuel ?
Un chantier prioritaire mais avec quels modèles ?
Pour apporter des éléments de comparaison actualisés aux décideurs, le rapport propose un nouveau tour du monde en revisitant quelques-unes des politiques THD parmi les plus connues de la planète. Japon, USA, Suède, Australie, Grande-Bretagne, Italie rapidement, un court passage sur la Norvège à lire absolument notamment par les RIP, ce tour du monde est passionnant. Il confirme tout d’abord que le THD n’a réussi que lorsqu’il se traduit par une vraie valeur ajoutée pour l’usager. Moyen d’accès à la VoIP au Japon, solution pour palier la très mauvaise qualité du réseau DSL aux USA, les abonnés ne sont au rendez-vous que s’ils mesurent clairement et rapidement cet effet THD. Le rapport rappelle également l’importance de l’intervention publique, de la réglementation et de la concurrence. C’est bien vu.
Mais le rapport s’arrête là. D’un côté, dans le droit fil notamment du plan National THD, les auteurs rappellent la dimension stratégique du THD pour la France. D’un autre côté, ils démontrent les difficultés auxquelles se heurtent le modèle économique et réglementaire retenu. Mais aucune piste, aucune recommandation, aucune tentative, aucun examen, même prudent, de possibles idées de solutions pour remettre le THD en route en France. On reste donc toujours en attente d’une solution de décollage adaptée tant d’ailleurs en matière de déploiement que de différenciation services. Chantier prioritaire mais sans modèle ? Investissement d’avenir cherche les clés de son futur ! Dés lors, toutes les hypothèses quant à la vraie finalité de ce rapport sont possibles.
Pour les décideurs nationaux et territoriaux, le problème resterait-il donc entier ?
On regrettera notamment que la chaîne de valeur traitée par l’étude reste incomplète. Aucune référence par exemple aux industriels du câble et des métiers connexes. A un moment où tous les candidats à la Présidentielle déclament « industrie française » on peut s’en étonner. Mais là sans doute n’était pas le cœur d’une mission plus centrée sur l’audiovisuel. Une question, parmi d’autres, aurait également mériter plus d’attention. Elle aurait permis de compléter le très bon travail réalisé sur la chaîne de valeur en s’interrogeant sur les « bonnes raisons » des Collectivités Territoriales françaises à investir, ou à vouloir investir, dans les réseaux THD. Car elles, elles investissent. Dommage donc que le rapport ne se questionne quasiment jamais à ce sujet. Mais il n’est pas trop tard pour le faire.
On regrettera de même le peu de place ménagée, dans cette chaîne de valeur, aux services publics en ligne ou aux économies publiques générées par les réseaux THD. La mission a concentré ses réflexions, pour financer les réseaux THD, sur la recherche de nouvelles recettes via les augmentations possibles des ARPU Ftth. C’est une piste utile. La Mission n’a toutefois pas pu visiblement étudié de possibles modèles de financements via les économies permises par des services d’intérêt publics plus confortables, plus efficaces, mieux distribués partout. Elle n’a pas tenté de qualifier un effet économie THD en matière de distribution de services, de réduction d’émission de Co2, de confort de vie. Sans doute est-ce d’ailleurs compréhensible pour une mission centrée sur le strict monde des télécoms et de l’audiovisuel. Toutefois, en raisonnant en écosystème fermé, le risque est grand de ne voir aucune porte du THD s’entre-ouvrir. C’est dommage. C’est un peu comme si, dans le domaine de l’énergie par exemple, on ne se basait, pour lancer un projet de gestion des pics de consommation électriques qui obligent à largement puiser sur des importations d’énergie produits par des centrales thermiques à forte émission de CO2, uniquement par l’augmentation de nos capacités de production et en oubliant les efforts de réduction de consommation. On en arriverait ainsi à des taux d’équipement en chauffage électrique records en France… comme maintenant ! Contradictions puissamment à l’œuvre.
Pour éviter de refaire les mêmes erreurs, il semblerait donc utile de suggérer aux commanditaires nationaux de ne pas en rester à cette excellente initiative. Ils devraient notamment utiliser cette « étude plate-forme » pour enrichir le débat avec tous les acteurs du THD de notre pays, des copropriétés aux Collectivités en passant par tous les acteurs publics et privés concernés dans et surtout hors du petit monde des télécoms, afin de pas laisser se diffuser cette étonnante, mais insistante, rumeur selon laquelle le très haut débit ne serait finalement pas un investissement si créateur d’avenir que cela…
(1) Je rajoute ce lien qui montre la place de la France en matière de Ftth…
J’avais écrit quelque part que les gens n’adoptent une technologie nouvelle que si celle-ci leur apporte un confort nouveau.
Dans le domaine qui nous occupe ici, il suffit d’analyser l’histoire : les consommateurs ont adopté le RNIS parce que plus accès internet plus rapide que sur RTC. Puis ils ont adopté le DSL parce que accès permanent 24/7 (fini le dial-up et la connection modem à lancer/arrêter), qui plus est en France pour un prix fixe.
La question est donc : quel confort apporté par la fibre ? La réponse, hélas, est : aucun à ce jour. A part la qualité d’image TV HD, aucun confort supplémentaire.
C’est pourquoi il est impératif de travailler sur d’autres applications que le pure Telecoms. Par exemple : considérer la fibre pour ce qu’elle est vraiment : un simple tuyau, ouvert et neutre, dans lequel je vais pouvoir faire passer des flux multiples et de natures différentes, de manière totalement transparente pour moi l’utilisateur. Pour prendre une analogie que Monsieur Tout-Le-Monde comprendra : comme si on pouvait mettre eau froide, eau chaude, gaz et électricité dans un seul et même tuyau.
C’est sur ce concept, et uniquement celui-là, que nous devons travailler.
En considérant bien sur que les conduites d’eau, de gaz, et d’électricité qui sont chez moi m’appartiennent…
Tu sais à quel point je partage ton point de vue. C’est pour cela qu’en des temps anciens, 2002 déjà, on avait choisi pour Pau une architecture qui permettait justement de sortir de la logique 1 prise = 1 FAI. Force est de constater toutefois, 10 ans après, que le choix du réseau neutre et ouvert ne va pas de soi, y compris pour les délégataires d’ailleurs qui reproduisent toujours et encore des offres et des services directement inspirés (copiés) du monde des télécoms. Je peux d’ailleurs les comprendre, en partie au moins, nous étions sans aucun doute trop tôt, trop petit. Eux aussi d’ailleurs (je parle là d’Axione qui à l’époque pré existait avec 3 ou 4 lascars sympas en quasi culottes courtes, c’est tout). Mais désormais, face aux quasi blocages de la situation THD, je ne comprends pas pourquoi on ne retente pas d’imaginer d’autres modèles et de les expérimenter. Les vraies expérimentations Ftth ne sont pas à lancer sur le déploiement mais sur les logiques de services et d’exploitation. une vraie piste aussi serait de tenter de réunir toutes les plaques sur une seul SI avec une seule offre commerciale via interconnexions de tous les RIP. Regardez la Norvège.
J’avais d’ailleurs proposer une piste de ce type à Axione en 2008 – 2009. Sans succès. 4 ans après, je continue à penser que la piste n’était pas sans intérêt.
Excellent papier comme d’habitude
« Modèle économique globalement très risqué » ? Tant qu’on n’aura pas fait un effort d’imagination pour « imaginer » la société de demain portée par le très débit- on ne s’en sortira pas. Tant qu’on restera « coincé » dans les (non) demandes, bien compréhensibles par ailleurs, des usagers et la recherche, tout aussi compréhensible, d’un modèle économique par les opérateurs on ne s’en sortira pas !
Le retour à la case « humilité » me parait urgent ! Le nombre de fois où l’on s’est trompé dans le passé est impressionnant. Rappelons nous ce pdg de FT à qui l’on parlait de 4 mégas « 4 mégas pour quoi faire ? » ou encore l’explosion des téléphones mobiles et de leurs usages que personne n’avait vu venir ! Les modèles économiques basés sur des données actuelles ( demande faible, offre spécifique faible…) ne peuvent être que risqués. La décision d’aménager le territoire en très haut débit ne doit pas dépendre de ça ! Elle doit être un pari sur la capacité des français à imaginer le monde dans lequel ils veulent que leurs enfants vivent ! Elle doit être un acte fondateur basé sur la confiance des citoyens à optimiser dans tous les domaines (santé,éducation, économie, environnement etc…) les outils fabuleux que le THD mettrait à leur disposition. Elle doit être un pari sur l’intelligence des Français !
Le modèle économique est peut être risqué dans le modèle de société actuel. Si l’on veut construire une société plus humaine, une société où les liens compteraient davantage que les biens, le problème posé nécessité une réflexion et et un effort d’imagination et d’anticipation collectif !
Cette implication citoyenne est urgente dans tous les domaines, à commencer par un domaine « vital », celui de notre alimentation. Qui s’intéresse aux débats de la PAC aujourd’hui alors que c’est la qualité de l’alimentation de demain qui se décide ?. Quand je vois le président de la FNSEA écrire à Bruxelles de « Les agriculteurs doivent être libres de choisir les pratiques environnementales qui conviennent le mieux à leurs terres » j’ai les boules ( excusez, je ne trouve pas d’autres mots) en pensant aux pratiques environnementales conseillées par les lobbies depuis des lustres et dont les citoyens commencent à prendre conscience des dégâts …mais je m’égare ! encore que ? tout n’est-il pas lié de nos jours ??
Les réseaux vont exploser http://websdugevaudan.wordpress.com/2011/12/04/les-reseaux-vont-ils-exploser/
L’innovation est indispensable partout http://websdugevaudan.wordpress.com/2011/09/24/campagnes-intelligentes/
« Nous sommes dans une société molle, qui ne croit plus à l’action collective » alors qu’un effort collectif de réflexion et d’imagination est de plus en plus nécessaire dans tous les domaines … du numérique….à l’agriculture http://websdugevaudan.wordpress.com/2012/02/29/agriculture-et-tres-haut-debit-les-deux-mamelles-de-la-ruralite-du-21-eme-siecle/ en passant par la santé http://websdugevaudan.wordpress.com/2011/04/01/y-a-t-il-un-pilote-dans-l%E2%80%99avion/ etc…..
Alors qu’est-ce qu’on fait ? on écrit à nos candidats ? http://www.lalsace.fr/actualite/2012/03/06/les-candidats-et-l-economie-numerique-les-propositions manifestement peu inspirés par le sujet 😉
« un simple tuyau, ouvert et neutre, dans lequel je vais pouvoir faire passer des flux multiples et de natures différentes, de manière totalement transparente pour moi » ? Tout à fait d’accord ,Marc, d’où l’importance d’IMAGINER ENSEMLBLE ce que l’on peut mettre dans ces tuyaux ! eau froide (santé), eau chaude (education), gaz ( industrie)et électricité(culture) dans un seul et même tuyau.etc…..
Justement : les premières idées sont toujours les bonnes, et surtout en matière de communications optiques.
Vous avez lancé PBC sur une idée-force, à une époque où personne dans le monde des Télécoms ne pensait au FTTH (nous sortions à peine de l’éclatement de la Bulle Internet), et où personne dans le monde réel (c’est à dire toi et moi et notre mamie du Cantal) ne songeait qu’un jour prochain nous pourrions surfer sur le Net tout en regardant la Télé pendant que les mômes jouent à plusieurs chacun de chez soi, le tout pour 29.90 EUR et ce 24/7…
En 10 ans, nos habitudes et nos besoins – concrets ou forcés – ont considérablement évolués, alors que personne ne nous a encore montré par l’exemple comment la fibre peut nous faciliter la vie.
La clef est quelque part dans le Pau Broadband Country. Pas ailleurs : les racines de PBC sont intangibles.
ps : à propos de la réunion de plaques FTTH : le camarade @Zablo nous dira que nous devons AUSSI inverser la paire de jumelles, en prenant le sujet par le côté Propriétaires…
Il me semble que nous devons aujourd’hui être en capacité de produire des propositions sympathiques sur le déploiement d’internet ;
sympathiques en vue du rééquilibrage général entre l’économique et le social.
L’étude Analysis Manson prend acte du fait que les bénéfices en cash de l’économie de la connaissance ne sont pas corrélés aux débits accessibles aux citoyens (il est beaucoup moins coûteux de gaver les citoyens de données toxiques par la TNT que par internet). Ceci acquis, le cynisme du discours qui en découle (me) fait froid dans le dos. En plus, les propositions de ceux qui prônent l’exploitation industrielle de l’économie de la connaissance entrent dans le champ du possible sans aucun doute.
Mettons un terme aux analyses sans fin et aux discours sur les choix de techniques ; pour faire des propositions cohérentes qui occupent et taillent dans le champ des possibles à partir de principes généraux. Nous sommes au stade des propositions, disons de puis 15 ans, sans avoir jamais franchi le pas de manière efficace.
(entre parenthèses, le processus ARCEP/élites de la République a accrédité la thèse que les citoyens n’étaient pas égaux devant l’accès à internet ; s’il existe un domaine où le principe d’égalité n’est pas valide (la mamie du Cantal) en France, pourquoi pas d’autres ? la santé, l’éducation, le partage du PIB, etc …)
Excellente analyse de part et d’autre mais savions nous lorsque les réseaux téléphoniques filaires ont été créés, qu’ils serviraient pour faire transiter de la donnée?
Savions-nous à l’époque que l’amélioration des débits induirait des nouveaux usages?
Pourquoi opposer le développement du très haut débit à l’arrivée de nouveaux usages?
Ne devons nous pas nous interroger sur les méthodes de régulation qui freinent le passage du cuivre à la fibre? Pourquoi ne pas taxer le cuivre au bénéfice de la fibre?
Que de questions qui certes n’améliorent pas la compréhension du modèle économique, mais si nous avions attendu de savoir marcher avant de marcher, nous ne serions pas heureux aujourd’hui de pouvoir faire de longues balades et d’en profiter pour visiter notre chère mamie du Cantal.
Bref, pour lancer le très haut débit, lançons-nous, lançons le débat politique, la seule initiative des opérateurs ne suffira pas, surtout si elle même est intéressée par un statu quo …
Je suis convaincu qu’il n’existe aucune voie générale afin de faire entrer l’économie de la connaissance dans un modèle économique bien léché de type néolibéral. Pendant quatre milliards d’année notre terre a créé de la valeur (dont du pétrole) sans aucun modèle économique et cela a marché, malgré le rendement énergétique très déplorable.