J’ai eu la chance d’interviewer Patrick Vuitton de l’Avicca cette semaine. Dés que mon Macpro cesse de me jouer des tours, je termine le montage. C’est énervant ces belles machines toutes neuves qui ne marchent pas correctement, même après 4 retours agence… 3 interviews en carafe, des parties de nuit à re installer des logiciels. Mais on va y arriver… Le développement numérique des territoires n’attend pas 🙂
En attendant l’interview donc de Patrick, de l’AEC et de quelques autres amis, que je remercie de leur patience, je vous suggère de lire ce papier Avicca paru le 8 02 2011 ici. Les questions posées par l’Avicca me semblent plus que fondées. L’Association des Villes et Collectivités pour les Communications électroniques et l’Audiovisuel a beaucoup vu en 23 ans d’existence, part exemple les exploits de NOOS et de Numericable. L’AVICCA regroupe 208 adhérents soit 50 Villes, 60 Communautés urbaines ou d’agglomérations, 20 syndicats de communes, 58 structures départementales et 20 régionales.
Voici un passage du texte de l’Avicca signé de son Président, Yves Rome.
L’AVICCA demande la plus grande transparence, suite aux annonces d’intention d’investissements, qui doivent être compilées par le Commissariat général à l’investissement :
les immeubles professionnels seront-ils fibrés, en même temps que les immeubles d’habitation voisins ? Aujourd’hui ce n’est pas le cas, sans doute afin de préserver le très rentable marché des liaisons professionnelles sur le réseau cuivre. Mais les services publics et entreprises n’ont-ils pas aussi besoin de la fibre optique, et ce au meilleur tarif ?
les chiffres indiqués correspondent-ils à des communes où le fibrage sera terminé aux échéances indiquées, ou bien sera commencé ? Tout porte à croire qu’il s’agit de la population concernée par le démarrage, et non par l’achèvement. A ce compte là, dès 2009 nous en étions à plus de 3,5 millions d’habitants « concernés » rien qu’avec les démarrages de Paris, Lyon et Marseille ! Et surtout, en général, les 20% les moins denses d’une commune représentent 50% du coût : les opérateurs ne terminent jamais la couverture d’une ville, mais vont écrémer la suivante,
les coûts de raccordement, que devront acquitter les usagers, seront-ils abordables ? Les opérateurs envisagent d’arrêter la couverture horizontale à 100, voire 150 mètres des pavillons et petits immeubles ; les coûts de raccordement pourraient être prohibitifs, à tel point que certains opérateurs suggèrent aux élus de subventionner les habitants pour qu’ils se raccordent… dans les zones dites « rentables » !
Bonnes questions non ?
Je n’aime pas bien la manière dont l’AVICCA traite la question :
1/ Nous demandons à l’État de faire son boulot d’actionnaire mandaté comme représentant du service public dans FT. A savoir que (1) les fonds levés au titre des amortissements de l’actif immobilisé soit effectivement affecté à la mise à niveau vers la FO du réseau de distribution ; (2) les fonds levés au titre de la dotation à la modernisation du réseau soient effectivement utilisés à cela en obligeant FT à abonder, par exemple, le fonds Pintat ; (3) à transférer aux collectivités demandeuses la maîtrise d’ouvrage du déploiement de la FO à la boucle et la sous-boucle locale selon la logique du fonds d’amortissement (FACÉ).
2/ Nous demandons à la représentation nationale qu’elle rappelle à FT (1) qu’elle a touché le réseau gratuitement afin de le gérer en bon père de famille dans l’intérêt public, sinon il y a enrichissement sans cause ; (2) qu’une Société Anonyme, même si elle provient d’un service public, doit respecter le Code du Commerce dans son esprit mais aussi la réglementation comptable et fiscale ; (3) qu’il est insupportable pour ceux dont internet est une opportunité de développement de ne pas avoir accès à la ressource tandis que FT affiche des résultats opérationnels à 30% de son CA.
Si AVICCA, qui a réuni un compétence exceptionnel sur le sujet, ne crie pas au charre, qui pourra le faire ?
Bernard, tes arguments devraient être repris dans les appels et autres pétitions pour lancer les réseaux fibre en France. Je vais si tu en es d’accord les faire circuler.
Jean-Pierre,
Mille excuses : j’avais sauté.
D’accord. (Corrige les fautes, s’il te plaît)