Campus THD. En matière de déploiement de réseaux très haut débit, les derniers mois ont été riches en annonces, publiques comme privées d’ailleurs. Mais entre prises raccordables et prises raccordées, dates de début de travaux et déploiement effectif de réseaux, budget annoncé et moyens réellement engagés (…), il n’est pas toujours simple de comprendre et de faire la distinction entre annonces et réalisations effectivement utilisables. Patrick Vuitton nous donne un premier éclairage.
Patrick nous explique également le cadre qui préside à ses annonces. Il rappelle les difficultés pour concilier ces performances et les impératifs de proposer les mêmes services à tous les usagers. Il signale aussi les déficits d’offre pour les entreprises, notamment pour les bâtiments tertiaires.
Patrick Vuitton est délégué général de l’Avicca. L’Association des Villes et Collectivités pour les Communications électroniques et l’Audiovisuel regroupe plus de 200 collectivités adhérentes dont, notamment, elle défend les intérêts.
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La récente décision de l’Arcep sur le déploiement fibre optique en zones « moins denses » rappelle que rien n’existe encore pour les territoires hors marché
Comment financer le Fonds d’Aménagement Numérique du Territoire ?
On a fait faire des calculs dit Patrick Vuitton !
C’est bien mais ce qui serait encore mieux serait de faire des ca
Oups ! Je disais donc à propos de calculs qu’il faudrait peut-être concentrer les calculs sur la façon d’alimenter le nécessaire fonds de péréquation
Pour faire les bons calculs il faudrait peut-être commencer par poser le vrai problème en sortant du cadre concurrentiel pour aller enfin vers le seul cadre pertinent, celui de l’aménagement du territoire
De tous temps les infrastructures de transport ont été un élément essentiel d’aménagement du territoire. C’était vrai hier avec les infrastructures physiques de transport des personnes et des marchandises ( fer, route, air…) ;Ce le sera demain avec les infrastructures numériques en fibre optique de transport des informations.
Si la France souhaite, comme le demandent de plus en plus de citoyens et d’élus, se doter d’un réseau public homogène ( les « patchwoks » sont inévitablement porteurs de « catastrophes » !) elle doit combiner harmonieusement une indispensable centralisation dans sa conception et une décentralisation dans sa construction, les collectivités locales devant impérativement s’approprier ce réseau, « leur » réseau !
Centralisation de la conception : un seul « architecte », l’Etat dont la mission d’aménageur est de faire les plans , le cahier des charges et le financement (via un système de péréquation pour les zones rurales)
Décentralisation dans la réalisation La construction des réseaux est l’affaire des opérateurs et des collectivités locales partout où les opérateurs n’ iront pas « naturellement » !
Les moyens mis à disposition pour aménager le territoire avec un réseau tel qu’il n’en a pas été construit depuis ¾ de siècle doivent être à la hauteur des espoirs suscités par la « décision » de construire une véritable « maison fibre France » …ou alors la parole publique n’a plus aucun sens
Nous n’avon,s aujourd’hui aucune prise en compte de ces deux necessités que sont : 1-la conception « publique » 2-l’ »encouragement » des collectivités locales
« A force d’oublier l’essentiel pour l’urgence on finit par oublier l’urgence de l’essentiel »(Edgar Morin…je crois..)