Le devoir d’innover pour renforcer la résilience des forêts

Les forêts françaises, et en particulier les forêts privées, sont confrontées à des défis inédits : sécheresses, incendies, dépérissement de certaines essences, pressions économiques et sociales… Face à ces changements, continuer à penser et à faire « comme avant » ne suffit sans doute plus. Il faut désormais oser inventer d’autres manières de gérer les forêts. Aussi, dans le quatrième reportage de cette série consacrée aux sujets « forêts privées et changement climatique », ai-je choisi de mettre en avant trois initiatives, elles aussi privées, d’innovations à impacts.  

La première est celle développée, en Haute-Vienne, par Xavier Blanc à travers son formidable projet « Hêtre en Forêt ». C’est l’une des toutes premières forêts pédagogiques de France. C’est sans doute également l’une des solutions qui montrent qu’il est possible de vraiment valoriser la multifonctionnalité des forêts.

La seconde stimule de nouvelles formes de relations entre, d’une part, forêts privées et projet de territoire, et, d’autres part, entre entreprises et espaces boisés. C’est l’association Sylv’ACCTES qui ouvre ce chemin. C’est elle encore qui matérialise aussi l’une des rares pistes qui permettent enfin de sortir de cette étrange propension à inciter les entreprises à vouloir mécaniquement planter des arbres plutôt qu’à contribuer au développement des forêts qui existent déjà ! En France Métropolitaine, la seconde option paraît pourtant ô combien plus fertile.

La troisième des initiatives présentées plaide une fois encore en faveur de la variété des compétences. C’est un fait bien connu dans la théorie des système. Il se nomme « loi de la variété requise« . Peter Senge le résume ainsi : « la force d’une organisation vient de la diversité des talents et des points de vue qu’elle sait rassembler et mettre en mouvement. » Dans nos domaines forestier, cela s’applique de la même manière. Pour preuve, la rencontre d’un gestionnaire forestier et d’un spécialiste de la Tech a permis de développer, depuis 5 ans, l’une des premières plateformes de services dédiées forêts privées : Kloros.

Ces trois initiatives, comme bien d’autres de ce type, montrent qu’oser faire différemment est non seulement possible mais que la résilience des forêts se construit aussi en croisant les savoirs, en inventant des modèles économiques nouveaux, ou encore, par exemple, en rapprochant les espaces urbains des milieux ruraux et les forêts de leur territoire proche.

Quelques pistes de solutions émergent de ces dizaines d’entretiens et d’interviews. Un prochain reportage les présentera. Le sujet proposé ce jour esquisse l’une d’entre elle. Il montre l’importance de pouvoir augmenter nos « collectifs forêts » afin d’innover, expérimenter et coopérer.

Je vous invite à découvrir ce nouveau reportage et à partager vos pistes et idées. Quelles innovations vous paraissent les plus prometteuses pour nos forêts ? Quels exemples connaissez-vous dans vos territoires ? Quelles sont les fausses bonnes idées à éviter ?

La réinvention des solutions de mécénats

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