La crédibilité du label bas carbone pour les forêts est en danger. N’est-il pas temps d’adopter d’autres méthodes ?

Peut-on sérieusement miser sur un itinéraire label bas carbone forestier qui se fonderait sur des moyennes de production à l’hectare vaguement définies à priori ? Dans un contexte de profond changement climatique, peut-on vraiment croire que les crédits carbone vendus en 2025, par exemple à des entreprises, seront toujours séquestrés dans 30 ans ? Peut-on oublier que les vrais chiffres, notamment ceux de l’Inventaire forestier national 2025 de l’IGN, montrent au contraire un ralentissement de la production biologique et, surtout, une diminution de 38% de la fonction de « puits de carbone » des forêts entre 2015-2023 et 2005-2013 ? Malheureusement, la réponse est négative. C’est pour cette raison que nous avons interrogé plusieurs spécialistes pour envisager un autre itinéraire.

Le but est d’explorer une piste : celle de l’invention d’un itinéraire label bas carbone forestiers à impacts ! Un label non plus fondé sur des estimations mais sur de véritables mesures ; un label à impacts pour améliorer les pratiques sylvicoles, notamment en forêts privées ; ou encore, par exemple, un label 100% réservé aux entreprises qui veulent vraiment contribuer et échapper au greenwashing ?

Un label bas-carbone forestier plus robuste est possible

C’est à ces questions que ce reportage répond. Il explique les limites des itinéraires actuels du label bas carbone pour les forêts. Il analyse notamment les causes des polémiques de l’automne 2025.

Ce cinquième reportage de cette série consacrée aux sujets forêts privées et changements climatiques, montre ensuite qu’une autre méthode est possible. David Amar montre que dans d’autres domaines , d’autres choix prévalent ; c’est le cas par exemple de la méthode Land To Market dédiée à la régénération des prairies.

Forêts & carbone : passer des estimations aux preuves

Le reportage explore ensuite les plus-values pour la forêt de technologiques telles que le LIDAR Haute Définition et les satellites. Trois entreprises spécialistes sont interviewées : le bureau d’études AGEX, une nouvelle start-up spécialisée dans ces domaines, Goodforest, et un expert forestier, Jérôme Louvet qui vient de lancer un service original fondé sur le LIDAR terrestre. Elles montrent de quelles manières un mix de ces méthodes permettent déjà non plus d’estimer le nez au vent mais de vraiment suivre les projets forestiers pour piloter nos espaces boisés et prouver, ou pas, la réalité de la séquestration carbone.

Vers un label bas-carbone forestier « à bonus »

Sur ces bases, ce reportage esquisse la piste d’un nouvel itinéraire forestier label bas carbone à plus forts impacts, à bonus. D’autres reportages préciseront ces premières esquisses.

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