Retour d’expérience récente : Thomas Gassiloud de Wibox nous a proposé un point rapide sur Aumont-Aubrac.
Depuis l’ouverture effective de ce réseau pilote de Lozère, voici environ 1 mois, sur les 500 prises construites, une trentaine de familles ont effectivement souscrit un abonnement. L’objectif est de séduire environ 20 foyers supplémentaires chaque mois pour atteindre un volume de 250 abonnés. En une année, un réseau Ftth fournirait ainsi à la moitié des foyers ruraux une solution performante et surtout durable, gage d’efficacité des investissements consentis. En regard des résultats observés dans l’Ain ou à Golfech par exemple, je fais le pari que ces objectifs seront atteints. Ils seraient même rapidement dépasser avec quelques innovations services « locales ». L’action d’Alsatis et l’arrivée de Bouygues Telecom en septembre devraient d’ailleurs encore stimuler le marché d’Aumont Aubrac. Cette « part de marché » est à mettre en relation avec les 10% obtenus en zone métropolitaine, 100.000 abonnés pour plus d’un million de prises construites. Si un même taux de pénétration s’appliquait à Aumont Aubrac, seuls 50 foyers souscrirait ! Or donc en un mois, et pour Wibox uniquement, ils sont déjà une trentaine à avoir choisi la fibre.
On ose à peine imaginer ce que serait le marché français du Ftth avec un ou des projets ambitieux en zones de faible ou moyenne densité. Nous sommes de plus en plus nombreux à défendre, observer et revendiquer l’intérêt des solutions THD en zones rurales. Dés les premières lignes de numericuss, un blog dédié à l’aménagement numérique des territoires, je me faisais l’écho de cette conviction instruite de l’expérience du marché en zones urbaines et des observations ou propositions de bon sens de dizaines de spécialistes. Sans nul doute, la fête du THD de Mortain le 30 juin, à laquelle nous serons nombreux, sera une occasion de plus d’affirmer cette position.
Thomas présente le réseau d’Aumont Aubrac sur cette vidéo made in wibox.
Le taux de pénétration potentiel du #THD (i.e. pas seulement #FTTH) est naturellement plus élevé en zone rurale qu’en zone dense : l’offre en matière d’accès rapide à l’Internet y est par définition moins large – car marché moins intéressant du point de vue des opérateurs nationaux – et moins performante – car infrastructures vétustes, moins aptes à supporter le xDSL à 2Mbps et au-delà.
Donc, par nécessité, toute offre d’accès rapide – i.e. au dessus du 512 kbps généralement constaté – se verra immédiatement adoptée.
La très grande majorité des Français ne savent pas ce qu’est vraiment la Fibre. Tout ce qui leur importe, c’est d’avoir une meilleure connectivité et une meilleure qualité de services.
Donc, si j’arrive dans un village avec une proposition d’accès à 30 Mbps – sans même parler du 50 ou du 100 Méga – je vais signer la quasi-totalité des résidentiels et la totalité des entreprises.
C’est pour cela que nous, moi-même et tant d’autres – par exemple mes camarades du CREDO – disons qu’il faut impérativement commencer le Fibrage du pays par les campagnes et pas par les villes…
A propos de la Fête du Très Haut Débit : je rappelle ici ma proposition d’un RoadCamp THD Rural le 30 juin au soir, quelque part en Manche ou en Calvados (selon que vous soyez Baie du Mont St-Michel ou Plages du Débarquement…).
La « bête » rugit de plaisir 😉
Les Ruraux d’abord !
http://websdugevaudan.wordpress.com/2011/05/18/tres-haut-debit-les-ruraux-dabord-4/#comment-1279
Je serai présent le 30. J’arrive la veille et repars le lendemain. Ok donc pour monter une rencontre le 30 au soir.
Faut voir l’avis concocté par l’ARCEP sur la montée en débit en milieu rural en fibrant à six paires de FO le SR : la maîtrise d’ouvrage passe de FT aux communes (mais sa,ns financement ad hoc.
Et bien, rendez-vous à Mortain … J’y arrive le 30 matin a priori … et j’essaye de décaler mon RV parisien du lendemain matin, pour participer au Barcamp du soir…
Il faut dire aussi que la présence d’une offre « décente » dans les zones denses ne dopent pas vraiment l’adoption de la fibre: la très grande majorité des français se contente de 10 Mbits/s.
Il faudra aussi garder un oeil sur les expériences de Google là-dessus…