Pour un réseau des acteurs de l’économie socio-écologique ?

Demain l’économie sociale et écologique en France ? Les champions de l’économie de demain naitront-ils ailleurs ? Faut-il se résigner à la régression ?

Les temps sont durs pour ceux qui, depuis plusieurs années, travaillent, expérimentent, se trompent, recommencent, réussissent pour participer dans notre pays à l’invention d’une économie conciliant créations d’emplois, rentabilité, justice sociale et territoriale, solidarité et préservation de l’environnement. Nous sommes nombreux à avoir rêvé de ces projets d’économie non destructrice, ou moins destructrice, prenant en compte à la fois la finitude des ressources naturelles, la complexité du monde et l’ampleur des défis socio-économiques. Énergies Nouvelles et Renouvelables, économie numérique, économie sociale (…), la France fourmille d’inventeurs des piliers du développement de demain. Dans le droit fil d’ailleurs des appels de nos gouvernements européens, en particulier via la stratégie de Lisbonne de 2000 dont l’objectif consistait à faire de l’Europe le leader mondial de l’économie de la connaissance, ils ont cherché et, même parfois, trouvé.

Le temps de l’invention est-il passé ? Faut-il se résigner à fermer le chantier et à revenir aux bons vieux fondamentaux de la vieille économie ? Circulez entrepreneurs, passez votre chemin opérateurs de l’économie écologique, n’ouvrez pas centrales et usines malheureuses sociétés photovoltaïques, allez jouer plus loin exploitants éoliens, arrêtez de nous ennuyer jeunes utopistes du développement numérique ? Restez dans vos « niches » manageurs de l’économie sociale et solidaire ? … Grenelle ? Vous avez dit Grenelle ? France Numérique 2012 ? 2000 quand ? 2000 sans vrais moyens ?…

Avons-nous donc eu tord de croire dans les annonces du Président de la République ? Notre pays va-t-il louper ces rendez-vous pour construire l’avenir ? Des centaines d’emplois auront-été supprimés, des milliers n’auront pas été créés et les champions de l’économie écologique de demain naîtront ailleurs. Est-ce supportable ?

Faut-il donc se résigner à la régression ?

Pourtant, loin des débats électoralistes ou partisans, la route se construit. Des directions émergent, des chantiers ouvrent, de nouvelles usines et de nouveaux ateliers aussi… Chaque secteur concerné agit, certes parfois avec excès, mais les routes sans virage existent-elles ? Les débats, les rencontres, les échanges, dans toutes les filières concernées, font rage. Ils confirment la force des démarches créatives et la réalité d’arguments démontrés sur le terrain au quotidien. Mais ces débats restent le plus souvent encore cantonnés dans les enceintes de chaque monde. Les entreprises du photovoltaïque luttent pour leur survie, notamment depuis le moratoire décidé en décembre 2010. Les développeurs numériques, en particulier dans les zones peu denses, attendent vainement la création d’un vraie politique de solidarité numérique. L’éolien sent le vent tourné. L’économie sociale et solidaire attend une politique nationale… Pour rappeler les convergences objectives entre ces filières et pour démontrer au Chef de l’Etat la force des enjeux et l’ampleur des risques, ne faut-il pas aussi lancer un mouvement réunissant tous les acteurs de ces mouvements socio-économiques ? N’est-il pas temps d’aborder le « problème » dans sa globalité afin d’éviter ces pseudos arguments budgétaires aveugles à la construction de l’avenir ? Je le crois. Et vous ?  Merci de proposer, critiquer dans les commentaires ci-dessous.


2 commentaires sur “Pour un réseau des acteurs de l’économie socio-écologique ?

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  1. Bonne idée. faudrait juste que les pro du photovoltaïque prennent juste le temps de lever un peu la tête du guidon de la crise dans laquelle ils (nous) sommes. A suivre

  2. Ce que tu dis fait partie de l’environnement économique, social et politique de notre société française actuelle ; sans aucun jugement de valeur.

    La constante dans les secteurs chauds dont tu parles est le biasage du débat public par le système politico-administratif, la communauté scientifique même y participe (cf l’épisode Claude Allègre ou celui, en cours, du Médiator).

    Que t’arrivera-t-il si sur les cas où tu as vu que le roi était nu, tu diffusais de manière efficace ton point de vue ? (Même le retraité que je suis est soumis à des mesures de rétorsion qui font mal. )

    Ceci dit, peut-être existe-t-il un processus de désenfumage efficace du débat public ? Je ne connais pas.

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